Sa dégaine générale est un poil négligée : longs cheveux attachés avec des mèches qui partent un peu dans tous les sens, vêtements froissés ou pull qui ne reste pas en place, lacets de ses rangers faits n’importe comment… De plus, elle aime porter plusieurs couches de vêtement sur elle, généralement chemise de corps, débardeur et pull en laine en haut et short par-dessus un collant en bas. La jeune fille semble un peu mal à l’aise avec son corps, à l’ensevelir sous ces couches de vêtements, mais en réalité c’est juste un tic qu’elle a gardé de son enfance, parce qu’elle s’habille souvent à moitié endormie. Elle n’est pas très fan d’accessoires, à part ceux pour les cheveux, et ne porte que deux boucles d’oreilles à l’oreille gauche. Sinon, elle est plutôt grande avec son mètre 78, et est un peu ronde, pesant près de 76 kilos. Par chance, sa morphologie fait que ses rondeurs sont équilibrée et lui donnent un côté généreux agréable à l’œil (enfin, si vous voyez à travers les pulls…). Néanmoins, cette jeune fille plutôt sportive cache des muscles travaillés sous sa graisse, notamment un talent pour le sprint et la natation. De plus, elle maitrise quelques bonnes bases en boxe, en judo, au tir à l’arc et en escrime artistique (celle où l’on se bat avec des épées médiévales, des rapières voire des haches et autres). Autant dire qu’il ne faut pas se laisser tromper par ses rondeurs : elle maitrise son corps et aime bouger.
Sinon, au niveau du visage, elle est plutôt jolie, mais un peu spéciale. Ses sourcils plus ou moins fins sont cachés derrière sa frange, ses lèvres un peu pulpeuses et roses trônent au-dessus d’un menton arrondis, ses joues ne sont pas très rondes comparées au reste du corps, on devine même de hautes pommettes sur son visage, et son nez s’accorde avec l’ensemble. Jusque-là, elle a un visage agréable, mais malgré tout assez banale. Ce qui marque sa différence, ce sont deux grands yeux des couleurs différentes, le gauche bleu et le droit violet, encadrés de longs cils soyeux, ainsi qu’une tache de naissance en forme de cœur juste sous l’œil gauche, re-tatoué en violet claire (les gamins se moquaient de sa tâche de naissance, alors elle se l’est faite tatouer pour la rendre encore plus visible, histoire de bien leur dire « je suis comme je suis, et j’assume complètement »). Ses yeux, la plupart du temps toujours en mouvement, se révèlent extrêmement attractifs si on les regarde trop longtemps. Ils dégagent une chaleur sincère, allant de pair avec son sourire éternel.

Ariane est quelqu’un d’assez docile et elle est surtout très naïve. Sans être stupide, elle reste assez vulnérable à cause de ça et très facilement influençable sur certains sujets. Elle est également très pure et innocente. Physiquement mature, on lui donnerait facilement la vingtaine, mais mentalement elle est encore assez gamine lorsque tout va bien. Souriante, active, très curieuse et surtout très câline, généralement les gens ont tendance à l’apprécier. Il faut dire que, pour équilibrer l’énergie dont elle peut faire preuve, elle est un brin timide et un peu prudente (cette dernière étant venue à force de se faire avoir à cause de sa naïveté). Le tout lui donne un côté adorable et craquant, mais parfois désespérant.
Ce qu’elle aime faire c’est jouer de la harpe, le seul instrument qui ait accepté de produire un jolie son entre ses doigts (ne la laisser jamais s’approcher d’un violon, pour le bien de vos oreilles !), lire (elle est passionnée par les mondes antique et médiévale, mais elle lit aussi toutes sortes de livres allant de l’héroïque fantaisie à la science-fiction, en passant par le polar) et venir en aide aux autres (bénévole de son vivant). On pourrait aisément la qualifier de gentille et modeste en plus de tout çà. Elle aurait voulu devenir médecin pour sauver des vies, et amasser des tas de connaissances pour pouvoir essayer de trouver une solution, ou au moins une partie de la solution, pour résoudre les problèmes du monde. Ce qu’elle n’aime pas… Euh… Y a-t-il quelque chose qu’elle n’aime pas ? A part la violence, la souffrance et la méchanceté gratuites, ainsi que le chou-fleur, ce n’est pas une fille compliqué. Elle semble pouvoir se contenter de tout. Elle est tout le temps de bonne humeur, et se met rarement en colère.
Ce qui est le plus marquant chez elle, une fois qu’on la connaît, et surement le fait qu’elle dispense sans compter de l’amour à tous. Elle ne demande que rarement des choses pour elle, et se préoccupe du bien être de chacun. Parfois un peu moralisatrice lorsqu’une action peu correcte est commise, elle finit le plus souvent par tout pardonner. Elle désire préserver sa virginité à vie. Au-delà du fait qu’elle trouve qu’il y a déjà bien assez d’enfants sur Terre, elle est légèrement écœurée par les relations physiques intimes, depuis qu’elle a compris que ce n’était pas une ou deux fois dans sa vie juste pour faire des enfants. De plus, elle admire énormément les trois grandes déesses chastes de l’antiquité, à savoir Artémis, déesse de la chasse et de la nature, Athéna, déesse de la sagesse, et Hestia, déesse du foyer et protectrice. Dans l’idéale, elle aimerait pouvoir leur ressembler un peu. Elle ne juge pas ceux qui ne pense qu’au sexe ou qui le pratique régulièrement, mais elle est plus prudente envers eux, les comprenant du coup beaucoup moins bien que les autres. (Je précise qu’elle n’a jamais connus d’hommes, en dehors de ses amis masculins qui la chouchoutait comme leur petite sœur).
Bien qu’elle ait ce côté gamine le plus souvent, lorsque la situation l’exige, elle dévoile son côté mature, bien plus froid que son côté gamin, mais pas moins aimant et protecteur.
Vis-à-vis des démons, elle n’est pas encore fixée. Pour elle, ils ne peuvent pas être aussi méchants et violents qu’on le dit (elle vit un peu dans le monde des bisounours…), elle avait foi en l’être humain avant sa mort, et se dit qu’après, ils doivent restés pareils. Saytãn est le roi des démons, et elle le respecte en tant que tel, sans plus, ni moins. Elle ne l’a jamais rencontré après tout. Quand à Michael, elle lui voue une grande admiration. Inutile de développer plus que ça, c’est le roi des anges, qui fait tellement pour tous qu’on n’aura jamais assez finit de remercier.
(Et si vous trouvez qu’Ariane n’a pas assez de points faibles, je vais vous en donner un : une sensibilité extrême. Empathie si vous préférez, pour son mental, mais également au niveau de son corps : elle est super chatouilleuse. Effleurez ses côtes et elle vous demandera grâce immédiatement !)

 
Ariane possèdera, à travers sa bague, le pouvoir de métamorphose.
Ce dernier ne fonctionne bien que sur des objets de taille raisonnable. Elle ne pourra pas transformer une montagne en statue géante par exemple. Ni faire changer de forme une maison entière. Par contre, transformer un mur ou une porte sera faisable, mais plus l’objet est grand, plus la transformation est longue. Transformer un caillou en canard en plastique ne lui demandera pas beaucoup de temps, mais transformer une porte de bois en porte de verre sera beaucoup plus long. Elle ne peut pas métamorphoser les êtres vivants. Elle aura du mal à transformer les plantes et les objets faits par l’homme (exemple : une montre), mais ça ne lui sera pas impossible. Son pouvoir marche mieux sur les minéraux. Elle ne peut pas transformer les choses en aire, et elle est obligée de toucher la chose à transformer pour que celle-ci puisse se métamorphoser. Elle n’a pas vraiment de restriction sur la matière de l’objet en question (transformer une épée en eau ou un bout de bois en sifflet lui est possible), mais l’objet devra conserver une taille semblable à celle qu’il possédait à l’origine (comme si on changeait de matière avant, puis de forme après).
Le don que la chasteté lui offre est celui de purifier les esprits. Tous les sentiments négatifs tel que la peur ou la colère disparaîtrons, ainsi que les pensée impures tels que l’idée de torturer quelqu’un ou autre. Il apaise les esprits et les cœurs, donnant une sorte d’élan d’amour amicale à ceux qui l’entourent. Il s’active de lui-même lorsqu’elle sent une personne en danger, ou bien une personne en détresse. (soit çà, soit il fonctionne plus efficacement sur les pensées impures mais affecte un peu le reste, soit il ne marche que et strictement sur les pensées impures et le désir qui y est lié)

Née en France à la fin du XXème siècle, d’un père informaticien et d’une mère formatrice, Ariane vécut dans le milieu aisé, sans manquer de rien. Elle a un grand frère qui, après avoir tenté de devenir comédien, avait fini par devenir professeur de français. Elle fut un bébé plutôt silencieux, avant qu’elle n’apprenne à parler vers 1 an et demi. A partir de là, elle n’arrêta pas de demander « pourquoi » toutes les deux secondes, débordant d’une grande curiosité, mais elle ne comprenait pas toujours les réponses qu’on pouvait lui donner. Lorsqu’on la mise à l’école vers 3 ans, il s’avéra que la jeune fille était déjà bien avancée par rapport à la plus part de ses camarades. Ces derniers la prenait pour « une grande » et la considérait un peu comme une maman, et Ariane était ravie de cette attention et la leur rendait bien, dispersant ce qu’elle-même savait à qui le voulait. Elle aimait beaucoup tous ses camarades, de manière on ne pouvait plus égale. Elle effectuait tout ce que ces derniers lui demandaient, dans la mesure de ses capacités (ce qui généralement se résumait à les aidés en coloriage ou à apprendre quelques mots). Mais elle ne resta pas avec eux l’année suivante, passant directement en grande section de maternelle à 4 ans. Cette fois-ci, elle était un peu en retard sur sa classe par moments, mais ses camarades de classe l’aidaient si jamais elle en avait besoin. Elle ne sollicita pas beaucoup cette aide car, pour tous élèves sautant une classe, quelques cours supplémentaires pour rattraper le plus important de l’année sautée étaient mis en place. Par conséquent, Ariane participait à tout d’égale à égale avec ses autres camarades, et jouait également de bon cœur avec eux. Elle perdait souvent, quel que soit le jeu, ne pouvant se résoudre à « vaincre » quelqu’un et à lui causer de la peine, ce qui fait qu’elle fut souvent mise sur la touche lors de rencontre sportive, car elle était incapable de distinguer ses adversaires temporaires de ses camarades de classe. Au Cp, elle alla dans une école différente de celle où allèrent ses camarades de classes, et ce fut l’époque où elle commença à distinguer un peu les gens qui l’entourait, car, alors que certains se moquaient d’elle, soit à cause de son physique très rond soit à cause de toutes les félicitations qu’elle recevait de la part du professeur, d’autres lui demandaient de jouer avec eux ou de leur expliquer une partie de la leçon qu’ils n’avaient pas compris. Ariane pardonnait évidemment ceux qui se moquaient d’elle, mais préféra laisser les autres décider à sa place de ceux avec qui elle jouerait pendant la récréation. Maintenant que tout le monde lui avait assuré qu’elle avait le droit de gagner comme tout le monde, elle faisait quelques efforts lorsqu’elle jouait en équipe, mais ne pouvait décemment toujours pas gagner face à face avec un autre joueur. Puis elle passa en ce1 à 6 ans, sans grand changement, à part peut-être qu’elle recommençait à prendre de l’avance sur ses camarades de classe, surtout au niveau scolaire et qu’elle commençait le judo. Elle avait choisi un sport au hasard, sans vraiment savoir ce qu’elle allait faire, mais finalement, ça lui plut bien. Le judo est un des nombreux arts martiaux rapporté du Japon. Il consiste principalement en la maître de soi et à apprendre à utiliser la force de l’adversaire contre lui. C’était divertissant, mais lorsque les prises étaient mal exécutées, on risquait de blesser le partenaire, et pour cela, Ariane y allait toujours trop doucement. Elle ne pouvait réellement s’entraînée que contre son professeur, à qui elle ne faisait jamais mal. Et puis, connaître quelques mot en japonais était également amusant comme [Adjimé] pour commencer, ou [osotogari] pour grand fauchage arrière.
On choisit de la faire sauter le ce2 pour la faire passer en cm1 directement, à ses 7 ans. Elle ressentit à nouveau un certain décalage avec les autres membres de sa classe, et n’eut pas beaucoup de contact avec les autres élèves de sa classe cette année-là. Ils avaient commencé à former des bandes de copain, et acceptaient moins facilement qu’avant les « intrus ». Mais Ariane, par sa patience, son acceptation et son amour illimité pour tous quelques soient les conditions, finit par être accepter par tout le monde. Comme elle étudiait bien, ses parents l’inscrivirent à un autre sport pour qu’elle puisse avoir plus de contacts avec le monde extérieur. Elle commença donc la natation, et elle se révéla bonne nageuse. Ce qu’Ariane préférait dans l’eau, c’était cette sensation d’étreinte légère, comme si on lui faisait un gros câlin en permanence. Elle découvrit également les colonies de vacances, où elle put commencer à découvrir d’autres endroits de son pays natal et d’autres gens venant d’endroit différents. Elle passa en cm2 à 8 ans, et continua de papillonner entre tous les groupes formés par les élèves des différents niveaux. Elle brisait un peu les règles des fois, n’appréciant pas que tout le monde ne partage pas avec tout le monde sa joie et sa bonne humeur, alors qu’elle voyait tout le monde à peu près de la même manière, et elle participa ainsi à créer de meilleures ententes entre les différents élèves. C’est aussi à cet âge-là qu’elle commença un troisième sport, au sein de son école, où chacun développait ses points faibles et ses points forts. Ariane travailla surtout l’endurance et le sprint. Elle avait ainsi en emploi du temps très chargé, mais passionnant, où elle pouvait côtoyer pleins de mondes (scolaire avec d’un côté les filles qui parlaient de mode et les garçons de foot ou de jeux vidéo, sportif, au judo où les enfants mettaient du cœur à apprendre les techniques enseignées, etc.). Cette même année, elle partit une nouvelle fois en colonie de vacances. Il était prévu des randonnées entre autres sorties. Mais tout ne se passa pas aussi bien que d’habitude. Elle partageait une chambre avec trois autres filles. Ces dernières, au départ amicales, s’éloignèrent peu à peu d’elle, la coupant de relation avec les autres filles par la même occasion, sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Elle resta donc jouer à divers sport avec les garçons, eux aussi un peu distants à cause de son physique « bouboule », mais eux finirent par accepter qu’elle joue avec eux. Le problème survint plus tard, lorsque pendant une randonnée, les filles indiquèrent un autre chemin à Ariane, disant simplement « suit-le, tu verras ! ». N’ayant aucune méfiance envers ces filles, Ariane s’engagea sur le chemin et le suivit. Au bout d’un long moment de marche, lorsque la nuit commença à tomber, Ariane soupçonna qu’il se passait quelque chose d’anormal. Elle arriva plus tard à une vielle cabane éclairée et, commença à avoir froid et faim, tapa à la porte. Lorsqu’un géant poilu lui ouvrit, nullement effrayée, Ariane demanda asile pour la nuit. Après l’avoir brièvement dévisagée, le géant s’effaça en l’invitant à entrer. Il n’était pas très bavard, mais il offrit à Ariane un bon repas chaud et des couvertures, insistant pour qu’elle passe la nuit ici plutôt que de repartir dans les bois. Durant la soirée, autour d’une tasse de tisane des montagnes que le géant faisait lui-même, ils parlèrent un peu de tout et de rien. Il s’avéra que le géant était un bon vivant qui aimait beaucoup rire et taquiner les gens (il pris par ailleurs un malin plaisir à taquiner Ariane qui se faisait en permanence avoir), mais qui aimait aussi la nature tranquille. Il expliqua à Ariane que tous les gens étaient différents, et qu’ils ressentaient toutes sortes d’émotions. Ariane pensa tout de suite à l’amour qu’elle portait à tous ceux qu’elle connaissait, mais aussi à tous ceux qu’elle ne connaissait pas, ainsi que la joie, mais le géant lui parla surtout de colère et de jalousie. Ariane connaissait les mots, en les comprenant vaguement, car elle n’avait jamais ressentie quelque chose de semblable. Le géant continua en évoquant la nature humaine, primitive et individualiste, qui donnait de mauvais réflexes à ceux qui ne les maîtrisaient pas, pouvant entraîner des drames horribles. Ariane lui fit part de son incompréhension, et le géant éclata de rire en lui disant qu’elle était peut-être un des êtres les plus évolués de la race humaine. Mais il ajouta derrière qu’un jour, surement, elle ressentirait de la colère. Probablement face à une injustice banale du monde ou autre chose dans ce genre. A ce moment-là, elle devra se maîtriser et jauger de la situation. Les gens qui font de mauvaises choses ont souvent une raison, mais s’ils réparent leur tors, ils pourront être pardonnés. En revanche, elle ne doit pas oublier ce qu’ils ont fait. Et dans certains cas, il ne faudra même pas pardonner. Ariane ne comprit pas grand-chose de tout ce qu’il venait de lui dire. Ça lui semblait important, mais compliquer. Très compliqué. Elle ne comprenait pas trop ce qu’il entendait par « mauvaises choses », ni comment elle pourrait juger qui que ce soit un jour. Elle finit par s’endormir et, le lendemain matin, le géant reprit la route avec elle et la conduisit à une autre cabane, plus spacieuse, au pied de laquelle l’attendait les grands qui étaient responsable d’elle. Le géant la salua en lui disant de faire bien attention aux garçons, mais Ariane le faisait déjà : maladroits comme ils étaient, elle avait toujours des pansements dans sa poche. Elle ne comprit pas pourquoi on lui criait dessus en pleurant, mais les adultes ne lui en voulurent pas vraiment et, finalement, les trois filles eurent aussi le droit aux cris. Elles revinrent vers Ariane en pleurant et en s’excusant mais, Ariane en les prenant dans ses bas, leur dit qu’elles étaient déjà pardonnée depuis longtemps (même si elle ne savait pas pourquoi). Puis vint le passage en 6eme. Ariane avait 9 ans, et était assez impressionnée. Elle se sentait minuscule au milieu de tous ces gens. De plus, elle se sentait très angoissée, une angoisse qui ne venait pas d’elle, mais d’une partie importante des gens qui l’entourait. Elle fit de son mieux pour essayer d’envoyer une onde positive et rassurante mais elle n’était pas doté de pouvoirs ou autre et sentit tout juste la personne très proche d’elle se détendre un peu. Finalement, alors que la salle était pratiquement vide, on appela son nom, puis celui du dernier garçon. Les gens se révélèrent distants avec elle, et, finalement, elle se retrouva seule. Pour faire passer le temps, elle se mit à lire, ne voulant surtout pas imposer sa présence aux autres. Mais elle souriait toujours, mystérieusement lorsqu’elle lisait, chaleureusement lorsqu’elle était en face de quelqu’un, que ce dernier lui parle ou qu’il la regarde seulement ou pas. Dans un des livres qu’elle lut, il était question de chevaliers maniant diverses armes. Intéressée, elle en parla à sa mère. Cette dernière, en ayant parlé autour d’elle, avait un collègue de confiance qui en pratiquait dans un club non loin de là où ils habitaient et, Ariane ayant arrêté le sprint et le judo, l’un parce que ça ne l’intéressait pas de continuer en dehors de son école, l’autre parce qu’elle essayait la boxe, eut l’autorisation de s’essayer à l’escrime artistique… Dans 7 ans. Pour des questions de sécurité, il fallait être âge des 16 ans minimum pour pratiquer ce sport. Porter entre deux et trois kilos à bout de bras, c’était lourd, mais en plus les agités dans tous les sens, c’était dangereux. A la place, elle s’essaya au tir à l’arc, mais sans franc succès. On pouvait dire que ses flèchent ne rataient jamais leur cible, dans le sens où elles se plantaient tout le temps dans le panneau en mousse s’appelai la cible, mais elle n’arrivait jamais à ficher une flèche dans le petit rond jaune du milieu (la seule fois où elle avait réussi, c’était grâce à un coup de vent.)
Lors de ses années en 5ème et en 4ème, soit à ses 10 et 11 ans, il ne se passa rien de très notable, à part une chose. Elle avait choisi de prendre l’option latin. Elle découvrit alors le monde fascinant de l’antiquité. La langue était étudiée, certes, mais également l’histoire et la civilisation. Ariane avait été fascinée par tout cela. Et l’année suivante, elle changea le latin pour le grec ancien. Elle faisait partie des « hellénistes », et elle découvrit à nouveau la fascinante antiquité. Ce furent aussi le moment où, ayant déjà bien vue la civilisation, ils se penchèrent sur les divinités. Ariane fut prise d’une grande affection pour Athéna, Artémis et Hestia. Toutes trois de grandes figures, des déesses qui avaient chacune quelque chose de fascinant. Athéna avait la sagesse, mais aussi les arts et la stratégie guerrière. Ariane s’intéressait plus à la sagesse, qui était synonyme d’intelligence. Pour Artémis, déesse de la chasse, de la lune et de la chasteté, c’était la force sauvage qui s’en dégageait qui attirait Ariane, doubler de sa générosité et de son grand cœur. Mais Hestia retint le plus son attention : si Artémis avait déjà un grand cœur, Hestia en avait un plus grand encore. Cette déesse protectrice, charger de garder les foyers allumés pour que personne ne meurt du froid de l’hiver, avait céder sa place au sein des douze grands dieux pour éviter des conflits. Elle avait tout sacrifié pour que la paix règne sur le monde des dieux, et que la colère de ces derniers ne retombe pas sur les mortels. Elle trouvait ça parfaitement admirable. De plus, elle s’aperçut que ces trois déesses avaient fait vœux de chasteté, afin de préserver leur pureté et leurs talents. Ariane, voulant marcher dans leur pas, choisit de faire la même chose. C’est lors de son entrée en 3ème que les choses commencèrent à bouger. Pour commencer, pendant les vacances, elle avait enfin fait sa poussée de croissance. De son raisonnable mètre 56, qu’elle avait eu du mal à atteindre, elle passa à 1m70. En fait, elle avait même grandit trop vite. Ses jambes la faisaient souffrir, elle avait un osgounschlateur sous chaque genoux (espèce de mini fracture causée par le muscle qui tire trop sur l’os), ce qui lui interdit de faire n’importe quel sport pendant un ans minimum, après je vous passe de son corps qui a souffert pour prendre ses formes de femme, surtout sa peau qui s’est craquelée par endroits. Elle n’était pas du tout à l’aise avec ce nouveau corps. De plus, c’est cette année-là qu’elle commença à saigner. La première fois, elle n’était pas préparée, et elle avait dut rentrée chez elle. Elle souffrit atrocement, mais dans le même temps, elle sentait comme des papillons lui chatouiller le ventre. Lorsqu’elle retourna en cours, les filles vinrent lui parler, la rassurée et autres. La majorité étaient agée de 14 ans tandis qu’elle n’en avait que 12, elles avaient donc déjà traversé cette période douloureuse et lui donnait des conseils pour mieux se préparer à l’avenir. Après cela, Ariane commença à reprendre contact avec tout le monde. Certaines filles lui avouaient qu’elle paraissait à la fois trop jeune et fragile, mais en même temps rassurante et mature, et donc, personne n’avait vraiment osé s’approcher d’elle. Apparemment, la voire souffrir avait rendu Ariane « humaine » à leurs yeux. Même les garçons, qui se comportaient maintenant différemment avec les filles, avaient échangé quelques mots avec elle. Ariane s’aperçut que l’amour que chacun éprouvait pour les autres se révélait différent par moment. Il semblerait qu’il y avait une autre manière d’aimer, généralement entre une fille et un garçon, et que ça se faisait avec la bouche. Ariane ne comprit pas tout de suite, jusqu’à un cour d’éducation sexuelle. Ariane subissait le tout de façon très détachée, comme une scientifique en fait, observant le mode et les méthodes d’accouplement d’une espèce. Ariane ne comprit pas la notion « désir » que cela impliquait également. Cette même année, elle découvrit la Terre d’aujourd’hui. Elle fut énormément choquée. Elle ne s’était toujours pas rendu compte que les guerres mondiales ne fussent pas que des histoires racontée au coin du feu pour détourner les enfants du mal. La vérité lui explosa à la figure avec une violence insupportable. Elle prit conscience de toute la souffrance, de tous ces sentiments négatifs qui animaient le monde des hommes. Elle prit conscience de toutes ces inégalités qui courraient le monde. Elle prit conscience de tellement de choses… Elle décida de s’investir à son maximum pour rétablir une paix, maintenue grâce aux fils de l’amour. L’amour de soi, l’amour des autres. Elle devint bénévole dans la grande association des « restos du cœur », et commença à apporter son aide comme elle le pouvait aux gens autour d’elle. Elle devint un peu moralisatrice à cette époque, persuadée que s’ils s’y mettaient tous, ils réussiraient, dans quelques années, à faire quelque chose de bien, quelque chose de grand, quelque chose qui les sauverait tous, quelques soit l’endroit d’où il venaient et où ils étaient. Mais elle se heurta à un mur. Ce n’était pas comme ça qu’ils avaient été éduqués. C’était eux d’abord, et après les autres. Et encore, seulement si ça ne leur causait pas de désagrément. Ce fut la première fois qu’Ariane connut la colère. Sombre et froide, elle rampa en elle, silencieuse comme la mort. Elle perdit son sourire et prit ses distances. Lors d’une colonie qu’elle fit, où elle apprenait quelques pas de danses et quelques rythmes de tamtam, elle rencontra un nouvel homme fabuleux. Le professeur de danse. Il lui apprit à accepter tout ce qu’elle ressentait, et à s’ouvrir d’avantage. La plupart des gens n’avaient que très vaguement conscience de tout çà, et tout n’était pas aussi facile qu’il n’y paraissait. Ariane, attentive, se sentit libérée d’un énorme poids et fondit en larmes. Depuis, elle a compris. Comprit que, si jamais elle s’arrêtait de sourire, elle ne transmettrait plus cet amour qui pourrait purifier le monde. Alors, elle se remit à sourire. Elle se remit à apprendre les gens, et à leur apprendre l’amour, dans la mesure où ils l’acceptaient. Lorsqu’elle reprit sa scolarité en 2nd générale, son corps comme son cœur étaient guéris. Elle transmit à nouveaux ces sentiments autours d’elle, continuant à aller dans diverses associations faire du bénévolat. La seule chose qu’elle pouvait regretter, c’était de ne plus avoir autant de temps pour lire qu’avant, mais elle pensait que s’occuper des humains était beaucoup plus important. En entrant en seconde, il s’avéra que les gens, plus murs, étaient plus facilement touché par l’amour, et que son âge plus jeune n’y était pas pour rien. Maintenant âgée de 13 ans, elle continuait de grandir petit à petit, reprenant le judo, finalement pas très à l’aide en boxe, et la natation, où l’étreinte de l’eau avait quelque chose de rassurant.  Elle put même commencer l’escrime artistique. Finalement, sa taille et sa force convenaient aux critères de sécurité, donc elle ne se priva pas de rejoindre la troupe de bretteurs (=escrimeurs). Elle découvrit et redécouvrit les mondes de capes et d’épée de la renaissance, et des armures scintillantes du moyen-âge. La plupart des autres artistes qui s’exerçaient avec elles étaient des hommes (elles étaient trois femme au totale, pour dix-sept membres plus le maître d’armes). La première chose qu’elle apprit à manier c’est… Le bâton. Les mouvements de base enseignée à l’aide de ce long bout de bois étaient ceux de l’épée médiévale et ceux des lances et des hallebardes (sachant qu’on utilise les haches dans le même état d’esprit). D’abord on apprit à porter les coups sur les cibles : attaque au chef (on cherche à taper au sommet du crâne pour couper la personne en deux dans le sens de la hauteur), côté (droit et gauche, on cherche à décapiter la personne), haut de chausse (un peu en dessous de la hanche, on cherchait à couper le lacet qui attachait les bottes), enlever opale (à l’intérieure des cuisses, on cherchait à sectionner l’artère principale). La première fois qu’on est une cible et qu’on nous attaque avec une grosse épée, on a un peu peur, mais ca passe après. Après les attaques, on voyait les esquives (ne pas se faire toucher par l’épée et riposter, avec l’épée si on est armé, à mains nues sinon) et les parades (bloquer ou dévier l’attaque du partenaire avec nôtre arme et contra attaquer par la suite). µOn travaillait les bases à chaque début de cour, puis on passait à quelques mouvements spécifiques pendant le cours, la première partie, puis, soit on continuait à travailler, soit on montait un enchaînement.
Une fois les bases mises en têtes, on montait des enchaînements que l’on présentait à la fin du cour. Avant de se séparer, on saluait tous avec nos épées, suivant les directives du maître. Maintenant, avec les cannes (deux boutes de bois de même taille, plus courtes que le bâton), on apprenait les bases de la rapière avec dague. Plus raffiné que l’escrime médiévale, mais avec les mêmes attaques de base (au chef, côté, etc). Ariane préférait les rapières, plus artistiques à son goût, tant dans la manière des s’en servir que dans les épées elles même. Alors que les épées médiévales étaient épaisses, avec une garde simple non décorée, les rapières étaient fines (je parle de la lame), et possédaient une sorte de cage pour protéger les doigts du manieur, très souvent un peu fantaisies. Même si ça semble être un sport de brut, c’est en réalité plus un ballet, un spectacle artistique, sans aucune vrai violence, malgré ce que l’on pourrait croire en voyant les bon escrimeurs se battre. Oui, on enseigne aussi un peu le jeu d’acteur. Ce sont eux qui font des reconstitutions, des spectacles de rues, au théâtre ou qui jouent dans des films.
Finalement, le reste de sa scolarité se passa plutôt bien. Elle eut quelques accrochages, avec des filles généralement, et se fit à l’idée de ne pas comprendre tout ce que disaient les gens autour d’elle. On ne chercha pas vraiment à profiter de sa naïveté, comme si elle avait quelque chose de tellement pur qu’on ne voulait pas la souillée. Bien sûr, on la taquinait gentiment, mais jamais on ne lui faisait subir de méchanceté ou d’humiliation. Elle eut juste quelques problèmes à un moment, où deux garçons lui dirent « je t’aime », ce à quoi elle répondit le plus naturellement du monde « moi aussi je t’aime », avec son sourire chaleureux habituel. Le premier des deux garçons voulut l’embrasser sur la bouche, mais Ariane, ne comprenant pas son geste, lui fit un gros câlin avant de repartir en cour à la sonnerie, si bien que le garçon ne sut jamais vraiment si elle était amoureuse de lui ou non. Le deuxième eut le droit à exactement la même scène, à l’exception près qu’il devina qu’il s’agissait d’un amour commun à tout le monde. Aussi, il tenta un « mais moi, je voudrais que tu m’aime d’une manière spéciale ». Ariane, maladroite et inhabituée à ce genre de situation répondit « Mais je t’aime très fort comme j’aime tout le monde. », et le garçon était partit en courant, laissant une Ariane choquée derrière lui.
Le reste de sa scolarité se déroula normalement. Elle continuait le bénévolat à côté de ses études, réussit son bac S avec la mention « bien », entra en fac de médecine avec l’intention de sauver des vies (c’est facile d’y entrer, par contre, c’est plus difficile d’y rester et de monter les niveaux). Elle entama sa 4ème année à 19 ans. Elle continuait de dispenser son amour, toujours de façon aussi désintéressée. Maintenant, elle n’était plus une enfant. Elle n’avait plus besoin que les gens lui rendent l’amour qu’elle leur offrait. Car offrir, pour elle, c’était déjà recevoir.
Même si elle était encore assez jeune, Ariane avait vécu une vie intense les colonies de vacances aidant bien entre autres choses) et rencontrer beaucoup de gens géniaux dans sa vie, que ce soit pendant son bénévolat ou ses vacances en colonie. Elle finit par atteindre 1m78 et, malgré l’escrime artistique, le judo et la natation (qu’elle pratiquait de moins en moins à cause de ses études), et gardait une masse assez élevée. Et voilà, il n’y a pas grand-chose d’autre à dire. Eventuellement qu’elle adorait monter dans les arbres pour lire un livre ou faire une petite sieste, et dire qu’à 18 ans, ayant envie de faire taire une fois pour toute les gens qui parlaient de sa tâche de naissance bizarre (oui, en fac de médecine les gens restent des gamins pour certains), elle se la fit retatouée en violet claire.
Venons-en à la partie moins agréable : sa mort.
Elle prenait l’avion pour se rendre au Canada, à une réunion spéciale à laquelle elle avait été invitée, tous frais de voyage réglés. Curieuse, elle prit l’avion, impatiente de découvrir cette mystérieuse réunion. Mais il y eu un problème en cour de route, de type mécanique. Vraisemblablement pas un sabotage, mais un truc qui arrive de temps en temps, une défaillance. L’avion s’écrasa à moitié sur une île, à moitié dans l’eau. Lorsqu’elle reprit connaissance, elle était sur la plage, baignant dans un sable rouge. Sa cuisse avait été grandement ouverte et saignait abondement, et son dos était lacéré de part en part. Elle était perdue. Mais il y avait beaucoup de survivants désorienté autour d’elle, alors elle se leva et essaya d’en aider le plus possible, jonglant entre ses maigres connaissances en médecine d’urgence et entre le soutient psychologique qu’il fallait apporter à d’autres. A un moment, elle commençait à ne plus rien sentir. Elle vit un homme sortir des bois, blessé, et se précipiter au secoure des gens en criant « je suis médecin ». Alors, avec un dernier sourire éternel sur le visage, elle s’effondra dans le sable entrapercevant une silhouette s’avancer vers elle. Cette dernière lui tendit la main, et, voulant la saisir par réflexe, Ariane tendit la sienne également, mais elle s’évanouit avant d’en voir plus.