Allongée sur mon lit, mes yeux fixant les plafonds, soupirant toutes les dix minutes. Le sommeil même si j'étais morte depuis pas mal de temps maintenant avait disparu. Chaque nuit le fixait le plafond de ma chambre sans vraiment à quoi penser. J'avais déjà noirci des cahiers et des cahiers sur ma vie ici. Mais, j'en avais marre d'écrire tout le temps comme je le faisais. Tournant ma tête vers ma fenêtre, regardant le ciel bleu. Sautant sur mes pieds en soupirant de nouveau. Et bien, que j'étais ici libre comme l'air. Je m'ennuyais souvent et je connaissais la ville par cœur et l'envie de faire le tour de la cité me décourageait.

C'est en tenue de nuit que je m'avance vers ma baie vitrée présente dans ma chambre, ouvrant doucement la porte, m'avançant sur le petit balcon. Je pose mes mains sur la balustrade et je regarde l'horizon. Me disant qu'il était grand temps de faire prendre l'air à mes ailes. C'est avec joie que je déploie mes ailes et que les étend en même temps que je m'étire. Passant mes bras à l'arrière de ma tête, mes mains contre les omoplates, près de mes ailes. Je me décide de les faire disparaître pour moi,rentrer et aller me rafraichir. Je reviendrai ici, si je n'ai pas trouver quelque chose à faire de ma journée.

Je me change et je retourne dans ma chambre, fixant de nouveau le ciel bleu. Je ne sais pas quoi en penser, cette question est présente dans mon esprit depuis que je suis arrivée ici et que le chemin de galet est devenu blanc devant mes pas. Pourquoi cette ville ressemble tant à une ville de vivant? Elle resterai surement jusqu'à ce que je l'oublie. Je soupire encore une fois. Et je pense que sortir me ferai du bien. C'est une fois dans les rues, je fixe les gens qui se presse devant moi, vraiment, une ville de vivant. Je m'avance vers le lac, une envie d'être proche de l'eau est présente et je ne sais pas pourquoi. Je presse moi aussi le pas pour me couper de ce monde.

J'arrive rapidement près du point d'eau et je soupire mais cette fois ci d'aise. Je n'ai jamais trop aimer la présence des autres personnes de peur de les perdre comme moi qui est perdu des êtres aimé. Je me pose sur un banc et je fixe l'eau qui change de couleur avec les nuages blanc et le soleil. C'est apaisant, il fait calme ici. Il porte bien son nom, ce lac. Je me sens un peu plus légère et je me lève pour faire de nouveau le tour de l'eau. Je m'arrête à un endroit à l'ombre et fixe une personne qui est en face de moi de l'autre côté de l'arbre. Je ne suis pas la seule à avoir besoin de se retrouvé seul. Un ange comme moi enfin, avant... Je regarde ces ailes aussi blanche que la neige s'étendre sur chaque côté de sa frêle personne.

Elle semble si libre cette personne et je souris tendrement, en faisant la même chose, dépliant toujours souriante mes deux paires d'ailes. Qui semblait plus blanche que les siennes. J'agissais ainsi depuis la première fois depuis pas mal de temps. Je n'aimais que montrer très rarement mon statut aux autres. Les étendant de nouveau, m'étirant en même temps. Je repris ma marche, souriant un peu plus en sentant le vent dans les plumes des mes ailes. C'était très rarement que je ressentais cette sensation de béatitude. Et c'est en souriant pleinement que je m'arrête à côté de la personne. Regardant le rideau de cheveux blancs qui tombe en cascade sur ces épaules.

Je ne parle cependant pas, j'en ai pas l'envie de le faire. Le moment ne le prête pas tout simplement . Souriant encore et toujours, je pose mes yeux sur la surface de l'eau .

Je vois bien que cela ne va pas alors je pose la paume de ma main sur ces cheveux, un tout petit sourire aux lèvres. Je n'aime pas quand les gens ne vont pas bien, après je deviens morose. Ralala, j'ai trop empathie, je pense. Je lui fais des recommandations mineures et m'excuse la minute d'après. Vraiment, j'agis à l'instinct, ce n'est pas toujours bon pour moi ça. Sa réponse me fait sourire doucement, je retire ma main de ces cheveux, puis finalement, je me couche dans l'herbe, mes yeux se posant alors sur le ciel bleu. Pas un nuage, tout semblait parfait. Je me sentais plutôt bien ici et avec elle. Je tourne ma tête vers elle quand elle se place sur le ventre, lui adressant un petit sourire « Tu sais, moi tes yeux, je les trouves jolis! », et voilà, c'est dit. Elle les trouve jolis, cela me fait détourner les yeux un instant, de ce que je me souvienne, je ne les ai jamais montrer à personne. Bah, pour moi, c'est pas vraiment normal alors, je cache. Je remets ma mèche correctement sur mon œil rouge, un petit sourire aux lèvres. Mes yeux m'ont causer pas mal de soucis. Certes, elle les trouve jolis mais c'est pas la joie quand on te regarde dans les yeux. Je ferme doucement les yeux, me prélassant au soleil profitant, un peu de ma journée. Après quelques minutes, je suis dans l'ombre, j'ouvre un œil et fixe la jeune fille qui a étendu ces ailes. Un petit sourire se peint sur mes lèvres. L'envie, on ne la contrôle pas vraiment. J'avais ce soucis là avant mais maintenant, ça va mieux. « Gomen... Parfois je ne contrôle pas trop mes envies de déplier mes ailes. C'est comme si, à l'intérieur de moi, une voix me criait de voler, d'être libre. » J'ouvre mon autre œil, et je me redresse sur les coudes, la dévisageant. Je pense que c'est habituel. «  Tu sais, je pense que c'est normal, j'avais ça avant » Son regard se pose sur le ciel toujours aussi bleu. Il semblait si peu naturel... Il ne l'était pas vraiment, c'était un monde ailleurs. Pourtant, il est pareil que sur Terre, à mon souvenir. « Quand je vole, j'ai l'impression que tout mes problèmes s'évanouissent. Comme si l'immensité du ciel était trop grande pour qu'ils m'y rejoignent. » J'avance ma main, restant en équilibre sur un coude. Je lui ébouriffe les cheveux doucement, elle semble ailleurs. Elle fait penser à une petite sœur qui a des soucis et moi je ressemble à une grande sœur qui écoute attentivement et qui console. « Mais bon! Je dois probablement t'ennuyer complètement avec mon bavardage inutile, ne? » Je secoue la tête et lui sourit de nouveau, non, elle ne me dérangeait pas. Si cela pouvait la faire aller mieux de parler, je l'écouterai attentivement. «  Non, ça ne m'ennuie pas... Si tu te sens mieux après avoir parler, je t 'écoute.» Je me remets correctement sur mes coudes, restant ainsi le buste relever. Je soupire doucement et ferme les yeux de nouveau «  Tu sais, parler fait toujours du bien, même si ce n'est que parler au vent. J'ai souvent fais ça. Quand je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Et je le fais encore » J'ouvre les yeux et fixe de nouveau le ciel bleu, trop bleu. Des fois, je me découvre à envier la pluie. Juste pour montrer comment est mon cœur. Je secoue ma tête pour chasser les idées noires qui s'y mettent doucement. Pas par ce beau temps voyons et pas quand on a de la compagnie. Je la regarde de nouveau dans les yeux, un nouveau sourire aux lèvres. Je lui dis que cacher , c'est mauvais et je le fais moi même. Je n'applique pas ce que je dis, jamais, je n'en fais qu'à ma tête pourtant, suivre mes conseils pourrait me faire aller mieux.

« Tu sais, parler fait toujours du bien, même si ce n'est que parler au vent. J'ai souvent fais ça. Quand je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Et je le fais encore »

C'est le mieux à faire d'en parler, même si on pense que c'est inutile ou bien que cela va être un poids pour les autres. Je me tais, je ne dis plus rien. On a tous des problèmes et si elle le souhaite, je suis là pour en parler avec elle. J'aurai été heureuse de pouvoir parler de ma situation, de mon mal être à quelqu'un avant. Maintenant, je vis avec, on n'en peut rien après tout.

"Nani? Qu'est-ce qu'il y a, Yûlàïe-chan? Vous semblez triste tout d'un coup."

Je la fixe en clignant des yeux comme une débile, trop prise dans mes pensées, et je suis en train de me morfondre face à mon amie. Je ne l'avais même pas vu se mettre face à moi. Franchement, faudrait que j'arrête de penser comme ça, trop profondément. Je lui fais un petit sourire comme pour lui faire comprendre que tout va bien. Enfin, ça va entre les deux nous allons dire. Je suis contente car, j'ai trouvé une personne avec qui parler n'est pas trop dur. Mais j'ai peur de la décevoir avec le temps.

" Ara, Yûlàïe-chan! C'est toi qui me fait la morale et me dit qu'il ne faut pas taire nos problèmes, mais je peux voir que toi-même tu ne suis pas ton conseil!"

« Tout va bien, Lyan, je suis juste trop pensive face au temps que je suis ici, rien de grave. Je sais, on ne suit jamais ces propres conseils. »

Je lui fais un beau sourire tendre et amicale, je penche un peu la tête sur le côté comme pour lui prouver que tout va bien. Je ne suis jamais les conseils que je donne aux autres. Va savoir pourquoi... Parce que je ne trouve pas la personne qui pourrait m'aider dans mon mal être. Je ne suis pas vraiment du genre à aller parler au premier venu et lui dire que je suis une archange en proie d'un mal être profond, dût en partie à son grade et à ce qu'elle a fait pendant toutes les années qu'elle était ici seule. Je ne soupire pas et fixe toujours Lyan, un sourire aux lèvres.


"Si tu veux parler, je suis toute ouïe!"

Je lève les bras et pose ma main sur sa tête, un sourire toujours présent sur les lèvres. Je lui ébouriffe ces cheveux blanc d'ange pur et je retire ma main avant de passer ma main dans mes cheveux dégageant ainsi une bonne partie de ma vue. Qui était obstruée par ma masse de cheveux noir.

« Ne t'inquiète pas pour moi, d'accord? Il faut juste que je trouve la personne à qui en parler. Pas que je ne veux pas te le dire hein... C'est juste que je n'ai pas l'habitude des relations à avoir avec les autres, car j'ai trop peur de les décevoir. »

Je passe de nouveau ma main dans mes cheveux mais plus par gêne, j'ai avoué une grande partie dans ma phrase. J'ai peur, voilà, c'est tout, peur de ne pas être à la hauteur, peur de perdre les personnes sur qui j'ai mis mon amitié, mais ça c'est encore autres chose. Je lui souris doucement, un sourire simple et pur.

« Alors, tu veux rester ici à prendre le soleil ou tu veux faire autre chose? Faire le tour du lac ou aller ailleurs? Il y a plein d'endroit magnifique ici, tu sais ça? »

Je change la conversation avec habilité, je n'ai pas envie de rester dans des notes noires. Je n'aime pas avoir ce genre de conversations avec les autres. Je veux toujours que cela soit gai et enjoué.