Après tout, cela s'appliquait aussi à toi; tu voulais savoir. Tu voulais savoir qui était Saytan, tu voulais savoir qui était le maître des maîtres. Tu voulais savoir. Quelle apparence avait-il? Qu'est ce que ça faisait? Quel carcatère avait-il? Bref. Trêve de bavardage; tu montes les escaliers du deuxième étage. Bien évidemment, Saytan avait une chambre à part, et d'après ce que l'on t'avait dit, il y avait des gardes... Bien évidemment, il ne fallait pas que tout le monde se rende dans la chambre du Maître comme si on allait au supermarché, cela allait de soi. Tu avances, légère, de ta démarche familière, fantomatique. Tes cheveux blancs volent légèrement, à chaque pas. De ton visage neutre, froid. De temps en temps, tu passais des chambres, sans aucuns intérêt. Le monde était intouchable, personne, non, personne ne pouvait te perturber dans ta marche... Finalement, tu vois, globalement un endroit qui semble être proche de la chambre du maître... C'est vrai, tu ne devais pas être connue dans ce secteur, car tu ne venais pas souvent, donc tu avais sûrement le droit à des regards éloquents... Mais tu t'en fiches, n'est ce pas ?... Tu prenais même un petit air arrogant, raison de plus pour te faire haïr, non? Une voix familière t'interpellas, une voix grave, râleuse: "Qu'est ce que tu fais...?" Ah! ça faisait longtemps celui-là! Heureusement que personne ne l'entend à part toi... "Tu verras bien, Conscience. Je vais voir la chambre de Saytan, et au passage Saytan." Conscience, oui, s'était le nom de tes chaînes, en fait, ce n'était qu'une personne. Tu l’appelais Conscience, parce qu'au fond, c'est le seul qui tente de te raisonner, il est raisonnable, lui, il ne tue personne et n'est pas fou; ton contraire. Tu ne l'aimes pas vraiment, mais sans lui, tu ne serais pas toi, tu ne serais pas Nadeshiko. Tu soupiras. Puis il reprit d'un air exaspéré, qui te fit râler intérieurement "Tu sais très bien que la porte sera surveillée par des gardes, et tu ne fais pas le poids."Tu soupiras, toi aussi exaspérée par Conscience. Tu ne répondis point, te concentrant sur ton chemin à prendre, de temps en temps, des endroits sombres, mais généralement cela s'adoucissait au cours du temps, et une lumière revenait. "Alors ça vient?... Cette réponse?" C'est toujours comme ça avec Conscience, il n'est pas patient, pas comme toi. Le silence, il ne connaît pas, c'est pareil pour la curiosité, il ne peut pas se mêler de ses affaires, des fois? Mais tu te gardais bien de lui dire en face, même si tu savais parfaitement qu'il savait ce que tu pensais."Mon pauvre, tu ne comprendras jamais rien." Il se tut. C'est beau le silence. C'est dur de le faire taire, Conscience, mais des fois, tu es contente qu'il soit là, parce que sans lui, tu aurais un manque quelconque. Tu arrivas enfin devant la grande porte de la chambre. Il n'y avait personne. Pourquoi? Tu savourais un certain air de triomphe, en toi, que tu ne manquais pas de signaler à Conscience "Alors, tu vois, Conscience? Il n'y a personne, qui dit mieux?" Il ne répondit pas, tu entendis juste un grondement sonore, s'était celui de Conscience, il boudait. Te voilà débarrassée pour un petit moment. Tu tâtas la porte, comme si tu essayais de sentir un battement de coeur. Puis, après quelques instants, tu poussas la porte. Comme tu l'avais imaginée, la chambre de Saytan relevait du luxe. Tu te mis à l'examiner de fond en comble. C'est drôle, cette scène te rappelle Alice au pays des merveilles... Tu es Alice, bien sûr, et le pays des merveilles est la chambre. Saytan a un balcon personnel, ainsi qu'un bar personnel, sûrement servie par des esclaves, mais tu ne peux pas en être sûre, car il n'y a personne, et tu ne voudrais pas qu'un esclave se pointe, bien sûr, tu serais déçue d'être virée sans avoir vue l'être suprême, mais avoir vu sa chambre c'est déjà mieux que rien. Tu regardes partout, absolument partout. Tu ne veux pas manquer un seul détail. Tu savoures ce moment avec dignité, comme devant ton plat préféré, qui est du riz, avec une sauce épicé au piment rouge. Délicieux. Mais là, tu regardes chaque recoin de la chambre, tu ne manques pas d'aller visiter le balcon, ni même le bar, après tout, autant en profiter, non? Tu testes le lit, fouilles à droite et à gauche, en faisant attention à tout remettre en place comme si rien n'avait été touché, ni même déplacé. Tu t'assoies sur un siège, là, et tu bailles,. Tu entends un cliquètement de porte. Qu'importe. Tu ne crains pas de te faire virer par la force, toi Nadeshiko. Mais, là tu vois une silhouette élancée... L'être Suprême. Tu n'y crois pas, ça ne peut pas être lui, et pourtant, si. "Saytan... Murmures-tu, malgré toi même... Tu remarques que tu es assises sur son siège, jambes croisées, avec un air, malgré toi, arrogant. Mais, tu as toujours ce visage neutre, froid, intouchable. Si Saytan te demandait des explications , tu serais bien embêtée, mais c'est trop tard pour penser à cela, maintenant. "Alors c'est lui Saytan? Yeah!" S'exclama Conscience.

[HRP: c'est vrai tu aimes? Huhu, ça me fait plaisir, tu sais *^* J'aime la photo bonus ♥ Et bien sûr, j'exécute tes ordres, j'ai aérée mon texte ♫ ]


Ainsi donc, le démon tout puissant, Saytan, sortait de sa douche. Toi, Nadeshiko, tu regardes Saytan, de ton visage neutre, froid, comme si il était habillé normalement. Malgré tout, tu avais entendue des rumeurs comme quoi Saytan aimait bien séduire à droite et à gauche. Tu places ta main sur ton menton, le sondant. Il avait la peau pâle... Pâle, comme la tienne Nadeshiko... Cette ressemblance te fait haïr le jeune homme, sans savoir pourquoi; mais après tout, cela ne se voyait pas sur ton visage, alors... Comme intouchable, ton visage est froid, immuable, et pâle, d'une pâleur fantomatique. Le démon sortait de sa douche, les cheveux ruisselants, une fine serviette attachée autour de la taille. Il était carrément nu. Tu fermes tes yeux, longtemps, très longtemps. Tu es imperturbable, mais tu les réouvres rapidement, comme réveillée; et pour cause: Saytan avait parlé. Il avait une voix grave, sexy, attirante. Tu le savais. Tu savais que si il te posait cette question, tu serais irrémédiablement coincée. Tu ne réponds pas tout de suite, tu laisses d'abord les derniers sons s'envoler. Quelques secondes. à peine. Tu te lèves, tes cheveux blancs flottants légèrement. Tu le fixes, cherchant ses prunelles, ces prunelles rouges sangs. Tu as tellement envie de t'y plonger dedans; et pour cause, cette couleur te rappelle tes meurtres. Ils te rappellent ceux de tes parents, où tu n'étais encore qu'une gamine innocente, heureuse et souriante. Combien en as-tu fait? Une centaine peut-être...? Tu ne les comptes plus, après tout, tu sais qu'ils sont nombreux, alors pourquoi les compter? Toi, Nadeshiko, tu entends le murmure de Conscience, qui ne se contentait pas de rester silencieux face à l'accoutrement du jeune homme, enfin, si on peut appeler cela un accoutrement :

"Eh ben eh ben! Il est pas pudique le jeune homme!" Ah, ça s'était le moins que l'on puisse dire, mais il faudrait peut-être répondre à Saytan. Cherchant une quelconque réponse, tu te rends compte d'une chose; tu n'as pas de réponse, enfin si, mais tu ne saurais comme l'exprimer, tu cherches délibérément les bons mots, pour qu'il te comprenne, toi, Nadeshiko. Puis enfin, ta bouche s'ouvrit et laissa passer un son. Un son froid. Ta voix. "Je voulais savoir..." Tu laissas te phrase en suspense, comme bloquée, puis renonçant à continuer ta phrase, tu fermas ta bouche. Toi, Nadeshiko, tu t'approches du maître, ferme les yeux. Tu n'es peut-être pas la parfaite fille dévouée à son maître, mais tu es comme cela... Tu ouvres tes yeux, tournes sur toi-même, fait un rapide tour de la chambre et dit "Je suis satisfaite." Tu le dis sur un ton froid, glacial. Tes prunelles dorées se tournèrent alors vers le démon suprême, mais une voix grave t'interpella, encore "Il doit-être un homme à femme... Fais attention." Tu soupires, comme si tu allais te jeter dans les bras de Saytan. Toutefois, il avait l'air vexé que tu l'appelles ainsi, Saytan. Mais toi, ça t'amusais. Cela t'amusais de le voir confronter a quelqu'un qui ne l'obéit pas en respect. Au fond, Nadeshiko, tu le testes, tu regardes ses limites... Vicieuse... Non, curieuse serait un mot plus approprié. Enfin, si l'on t'attribuait tout les mots péjoratifs à ton image, tu t'en ficherais pas mal... Sauf si... Sauf si s'était lui qui te disait que tu étais mauvaise. Non pas Saytan... Ne pas penser; n'être qu'un robot, n'obéir qu'à une intuition prédestinée, voilà ce que tu voudrais. N'être qu'une créature maléfique qui ne dépend de personne, qui n'a pas de sentiments. Malheureusement l'être humain doit avoir des sentiments. Pourquoi? Tu regardes Saytan de tes prunelles dorées, avec une haine non mesurable. Puis finalement, après ton tour rapide, tu te rassoies sur ton siège. Enfin, celui de Saytan, mais tu te l'ait attribuée entre temps. "Tu penses encore à lui, n'est ce pas? Tu sais très bien que..." Comment? Comment OSE-t-il prononcer son prénom! Tu ne dois pas l'entendre, tu ne veux pas! Pas Otanashi! Ferme la Conscience! Ferme la avant qu'il ne soit trop tard! "Conscience." dis-tu sur un ton froid, haineux "Ne tente plus cette folle expérience. Maintenant, la ferme."

Ton visage, qui entre temps s'est baissé à cause de la discutions avec Conscience se relève presque immédiatement, d'un mouvement sec. Puis, prise de vertige à la simple pensée de cet être, tu te caches sous tes cheveux, prenant ton front dans ta main droite. Cela ne dura pas longtemps, juste quelques secondes. Puis tu regardes à nouveau Saytan. Attendant une quelconque réponse, après tout, tu t'en fichais si tu étais virée, tu auras vue bien des choses aujourd'hui, tu auras eue du spectacle.

Pourquoi? Pourquoi dit-il une pareille chose? Il veut vraiment que tu dises: "Bon ok, je reviens dans ma décision, je suis insatisfaite, je croyais que tu serais plus beau, et beaucoup plus puissant" tu te doutes bien que ça passerait mal. Tu le regardes, fermes tes prunelles quelques instant avant de lâcher, toujours avec ce visage aussi impassible: "Préfériez-vous que je dise que je suis insatisfaite dans ce cas?" dis-tu avec un air, qui, sans le vouloir donnait une certaine attirance. Tu savais. Tu savais inlassablement que cette situation te rappellerais Otanashi. Il te rappelait Otanashi. Saytan te rappelait Otanashi sans pour autant être pareil que celui-ci, peut-être parce que, Saytan comme Otanashi étaient des hommes. Cet élan de sympathie te pousserais à faire ce que tu n'auras pas fait en temps normal. Pour l'instant, tu te contentais de le fixer, inlassablement, te rappelant ton ancienne vie, ton ancien amour. Au fond, tu ne sais ce que c'est que l'amour. As-tu tout oublié? C'est plausible. Tu penses à lui, cet homme que tu t'étais forcée de l'oublier, comblé de désespoir. Mais malheureusement, tu n'oublies rien. L'image de cet homme roux, avec ces magnifiques yeux noisettes en amandes et ce sourire, ce sourire qui, t'aurait comblée de bonheur si seulement il se tenait devant toi, là, si tu pouvais le toucher, si seulement. Tes yeux devinrent étrangement humide. "Je rêve ou... Tu pleures?" Commença l'autre imbécile de Conscience, bien sûr, tu ne pleurais pas, pas toi! Tu étais sans émotions, n'est ce pas? Mais alors, qu'est ce que ce truc brillant dans tes prunelles dorées? "Crève." dis-tu froidement à Conscience, tout en ravalant tes larmes. C'est alors que tu déclaras, une phrase. D'un élan de sympathie pour Saytan, tu avais déclarée de ta voix froide et aiguë une phrase qu'en temps normal tu n'aurais déclaré à personne d'autre: "Je m'excuse si je ne suis pas celle qui vous montre le plus de respect, je n'ai jamais su me comporter comme tel, mais ça ne veut pas dire que je ne vous respecte pas." Dis-tu d'un ton neutre, pensant secrètement à Otanashi. Puis, avec un sourire vicieux au lèvres, Saytan te pris par le col. L'imbécile! Tu sais très bien ce qui arriveras. Tu mets tes deux mains sur le bras de Saytan, le forçant à te lâcher, mais une petite force comme la tienne ne ferait rien face à celle de Saytan, le roi de l'Enfer. Puis, il la posa sur le sol, prenant place dans son siège. Il te fixait. Il regardait tes prunelles dorées. Toi, tu touches ton cou. Non! Pas encore! Pas maintenant. Tu compris vite, trop vite. Tu dois t'asseoir. Mais il a déjà un siège. Et, ce siège est déjà pris. Cette position de soumission t'enrage. Tu te hais. "L'asthme?" Demanda Conscience. Tu ne tardas pas de lui répondre "Nan. Crise d'angoisse." Dans le silence de la pièce, résonnait un souffle fort, bruyant. Le tien. "Hh...Hh...Hhhh...Hh...Hh...Touss.." Tu t'écroules par terre, à quatre pattes, essayant, en vain, de te contrôler. Tes mains tremblaient. Pas maintenant! Tu voulais t'enfuir. Mais s'était impossible, tu en tremblais tellement, foutu stress! Il n'y a même pas de calmant dans ce monde. Tu voulus céder, tu voulais abandonner. Pourquoi? Tu tousses encore, puis tu cèdes, tu abandonnes, c'est au dessus de tes forces; même si tu pouvais, tu aurais renoncée. Ta respiration se fait plus rapide et plus irrégulière, dans ton corps, tu sentais ton coeur se rompre, enfin, si tu en as encore un.

Tu fermes tes deux prunelles dorées, et tu réfléchis, cherchant une solution tant qu'il en étant encore temps. Et le pire dans tout cela, c'est que tu t'imaginais Saytan se régalait à te voir, toi, dans une position de faiblesse, en pleine crise d'angoisse! Tu imaginais son sourire vicieux, profitant de ton infériorité pour se sentir encore plus fort. Tu essayes de prononcer des mots, en vain. Le pire dans tout cela, c'est que personne, non, personne n'essayait de t'aider. S'était vraiment navrant. Finalement, tu renonces à tenir sur tes quatres membres, tu tournes sur le côté, et te couches par terre, de profil à demi-consciente de ce qui se passait autour de toi. Tu avais des vertiges, tu angoissais, tu avais du mal à respirer sans aucunes raisons valables, et c'est toujours au mauvais moment et mauvais endroit que ça se passe. Que se passait-il? Tu ne le savais pas toi même. C'est comme le vide, comme dans un rêve, un brouillard vous empêche de voir clairement ce qui se passe, mais vous êtes tout de même là, présent.

Saytan soupira. Tu toussas toujours, à demi-consciente, enfin, tu crus entendre que le maître des Enfers soupira. Tu serras ton poing. Dû moins, tu essayas, malgré tes tremblements. Il te porta. Tu délirais? Peut-être qu'à cause du stress, tu avais des hallucinations? Il défaisait les couvertures de son lit avant de te poser dessus, et de mettre une couverture sur ton corps froid et tremblotant. Et il partit. C'est ça, il te laissa en plan. Tu avais des vertiges et, tu ne pouvais pas lever la tête sans avoir une certaine impression que tu tombais. Tu gardas ta tête plaquée contre le matelas, refusant de bouger, malgré tes tremblements. Tu t'arrêtas de tousser, la respiration haletante, mais voyant toujours le monde bouger autour de toi. Tu trouvais cela désagréable, vraiment. Tu essayas -en vain-, de faire bouger tes chaînes, mais comme toi, elles tremblaient. Privée de ton arme, tu te sentais faible. Tu haïssais cela. Tu fixas la table de chevet, ne pouvant regarder autre chose, sinon, tu avais l'impression de bouger. Tu toussas de nouveau, juste deux fois. Et tu le revis. Tu revis Saytan, portant dans sa main... Une tasse? Oui; c'est cela, une tasse. Tu essayas d'apercevoir la tasse sans avoir cette impression, cette impression de tomber. Il la posa sur la table de chevet. Parfait, le seul endroit ou tu pouvais regarder sans avoir trop de vertiges. Il parla. Tu l'écoutas à moitié, te concentrant pour ne pas trembler. Bah voyons. Comme si tu avais eue peur. Tu mis plusieurs minutes avant d'arriver à articuler quelques mots; c'est pour cela que tu restas silencieuse. Tu fixas la tasse fumante. Du thé...? Vraiment...? Et qu'est ce qui prouve que ce n'est pas autre chose que du thé...? Rien. Tu tremblais encore, et tu arrivas à dire quelque chose: "...Hh...Hh...Je n'ai pas peur..."

Bah voyons! Mais c'est vrai, tu n'avais pas peur. C'est juste que, ça venait comme ça. Disons plutôt que tu étais tout le temps stressée et que, tu arrivais à saturation au bout d'un moment. Tu eus -malgré toi-, un moment de recul lorsque le maître des Enfers posa sa main sur ton front. Tu n'avais pas l'habitude d'un geste aussi... Familier. Tu plissas tes yeux juste avant qu'il ne posa sa main sur ton front. Tu avais l'air d'une gamine ainsi. Et, ta sensation de vertige s'accentua. Tu tombas sur le matelas. Pour autant, même si tu ne toussais plus, tu tremblais encore, et ton front ne faisait pas exception. Saytan devait bien le sentir. Tu fixas la tasse, encore. Tu hésitas à la boire, malgré ce que t'avait dit le maître des Enfers. Après tout, Saytan n'était-il pas, comme on le dit le Maître des Enfers...? Il n'est pas censé représenter le mal? Le sentiment négatif et tout ce qui s'accompagne...? Alors cette situation là et contraire à la règle. Tu tremblais toujours, ton crâne enfoncé dans le matelas, afin de diminuer tes vertiges. Vraiment, c'est une situation de faiblesse pour toi. Tu regardas Saytan, lui qui avait toujours sa main sur ton front. Tu sentais la tasse de thé. Du thé à la menthe...? Plausible. Tu essayas de faire marcher tes chaînes afin de prendre la tasse, qui, était trop loin pour tes bras. Comme toi, elles tremblaient, mais légèrement moins que toi... Tu peux te saisir de la tasse. Te voilà ravie, tu n'étais pas complètement diminuée par ta crise. Tu approchas la tasse de tes mains, avant de t'en saisir faiblement et délicatement. Tu regardas la contenance de la tasse. Le thé était encore fumant. Tu l'examinas pendant quelques minutes à peine, avant que les vertiges ne te redeviennent insupportables. Puis, tu approchas la tasse de tes lèvres et but. Tu n'étais pas particulièrement friande des thés, mais celui-ci était délicieux. Tu n'en bus que quelques gorgées à peine, reposant la tasse sur la table de chevet par on ne sait quel miracle. Tes mains tremblaient toujours, mais elles n'étaient plus froides... Tu fixas le maître des Enfers. Tu avais l'habitude de toujours dire un petit mot, mais dans ce cas là, la seule chose que tu puisses faire c'est enfoncer ton crâne dans le matelas afin de t' accrocher jusqu'au bout et de ne pas tomber dans l'inconscience. Tu balbutias une phrase, juste une dernière, avant de redevenir une jeune fille muette pour quelques temps: " Hh... Dans ce cas là... Touss... Je crois qu'il faut dire... Touss... Merci...?" et tu te remis à tousser de plus belle, tu fixas ta main tremblante.

Tu devenais folle. Ou Saytan, le roi de l'enfer avait une double face, ce qui était peu probable. Il te caressait le front. Pourquoi faisait-il cela? C'est vrai, en y pensant, tu étais rentrée dans sa chambre par effraction, tu l'avais surpris dans sa douche, et pour terminer, tu avais fait une crise d'angoisse devant lui. Tu n'arrivais pas à y croire. Puis, il parla, tu l'écoutas, tremblante. Alors, deux choses n'allaient pas... Comment connaissait-il ton prénom? Enfin, bien sûr qu'il sait qui fréquente son manoir, mais tout de même, pourquoi enregistrer ton prénom à toi, alors que mille et uns profils seraient davantage plus intéressants que le tien...? Peut-être qu'avec ses pouvoirs il a put faire un truc et que, du coup, il connait ton prénom. Mais, la deuxième chose qui n'allait pas c'est... Tu as bien rêvée ou tu as entendue le suffixe -chan...?! Oui, tu sais ce que c'est que -chan, mais habituellement, on l'utilise pour désigner quelque chose de mignon, d'affectueux... Pourquoi...? Tu n'avais rien fait... Tu recherchas, encore et encore dans ta tête, repensant à toutes les actions que tu as faîtes à partir du moment où tu es rentré dans la chambre du maître de l'Enfer. Puis, Saytan s'installa à l'autre côté du lit... Tu le regardas. Pourquoi faisait-il cela...? Pour te laisser plus te place..? Peut-être... Puis, il te souleva, tu tremblas encore, et il te remis sur les coussins; il repris la parole, tu l'écoutas avec attention, tout en tremblant, le regard vide. Tu détestais que l'on t'appelle "petite", pour toi s'était de l'infériorité, et tu haissais cela, se sentir faible, se sentir la proie de quelqu'un... Tu connaissais cela, et le fait de se replonger dans cet Enfer ne t'enjouais guère. Tu toussas une nouvelle fois, non, en fait, une nouvelle série de fois. Tu serras les draps dans la paume de ta main, essayant, en vain, de te contrôler. Tu fermas tes prunelles, non pas lentement comme d'habitude, mais en les plissant, signe que tu te forçais à ne pas les réouvrir. Vraiment, tu es étrange parfois, les gens doivent de prendre pour une folle. Ce que tu es, un peu. Mais, tu t'en fichais du regard des gens, de toute façon, à quoi ça sert...? Tu réouvris tes yeux. Le monde te semblait flou, mais, après tout, ce n'est pas si grave. Tu cherchas la tasse de ta main tremblante.

Tu tâtonnas la table de chevet, avant de te saisir de l'anneau de la tasse. Tu aurais put te servir de tes chaînes, mais, celles-ci devaient, elles aussi, être dans un état pitoyable, alors se servir de ta main ou de tes chaînes, en fin de compte, cela revenait au même. La tasse n'était plus fumante, alors, tu pus la prendre sur les côtés, aussi. Tu posas tes lèvres sur la tasse, tandis que tu fixais du regard Saytan, qui, s'était décalé exprès pour toi. Tu inclinas légèrement la tasse et but, une nouvelle fois, quelques gorgées. C'est vrai, tu n'étais pas inquiète, au fond, si Saytan te faisait quelque chose, qu'il le fasse, ce n'est pas très grave, après tout... Tu t'en fichais, c'est vrai. L'orgueil est une preuve de ton existence, Nadeshiko... Le thé avait toujours le même goût que tout à l'heure, c'est à dire, délicieux. Malgré ton visage impassible, le thé était bon. C'est vrai que Saytan ne pouvait pas le deviner à cause de toi... Tu posas de nouveau la tasse, qui maintenant était à moitié vide. Maintenant, il fallait répondre, dire quelque chose. Mais tu ne savais pas vraiment quoi. Tu ne pouvais pas te contenter à le fixer bêtement comme un poisson dans son aquarium... Alors, tu ouvris ta bouche sèche, toussant une dernière fois. Tu déclaras alors sur un ton neutre: "Pourquoi...?" C'est sûr, que dis comme cela, il n'y comprendra pas grand chose, il fallait que tu t'expliques plus clairement. Vraiment, tu n'avais pas envie de parler, mais garder ta phrase comme ça, cela ne servait à rien "Pourquoi être gentil avec moi...? Le Saytan que l'on m'a décrit est... Différent." Tu avais dit cela avec indifférence, malgré que ton attention soit, reportée sur Saytan.