Un forum où le commencement de votre personnage est sa mort ! Venez nous rejoindre pour vivre des aventures inoubliables !
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 Utopie [Dissertation for the bahut wesh]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Michael

So sweety~
 So sweety~
Michael

Messages : 102
Date d'inscription : 10/03/2012
Age : 27
Localisation : Trois lettres '^'.


Vos Infos
Race: Ange
Fonction : Chef des archanges.
Puissance:
PuissanceX/50X/50
CAC CAC 42
MagieMagie50
ArmesArmes35

Utopie [Dissertation for the bahut wesh] Empty
MessageSujet: Utopie [Dissertation for the bahut wesh]   Utopie [Dissertation for the bahut wesh] EmptyMer 26 Fév - 21:18

C'est dans une petite maison bleue que commence notre histoire, six cent vingt-deux ans après nos jours, beaucoup d’événements ont eu lieu et les Hommes ne sont plus ce qu'ils étaient. Du moins, c'est ce que pense cette adolescente là-bas, avachie sur un banc, comptant les papillons numériques qui défilaient devant ses yeux alors qu'elle se trouvait en extérieur. Elle soupire, rêvant alors de l'époque qui est la nôtre. Elle rêve de vraies fleurs, de vrais arbres, de fruits imparfaits et de tâches sur ses vêtements, les livres d'autrefois vendent vraiment du rêve.

Ses longs cheveux blonds sont irréprochablement nattés en quatre brins, sa peau est pâle et quasiment parfaite, ses joues sont légèrement teintées de rose et les traits de son visage sont particulièrement fins. N'importe qui de notre époque l'aurait confondue avec une poupée, cette jeune fille dont les traits sont si délicats et  le corps, si petit, si précieux qu'il semble presque se fendre à chaque coups de vent. Ses vêtements sont d'une qualité remarquable mais sûrement pas de nôtre époque ; le tissu de son pantalon est si léger qu'on pourrait le confondre avec sa peau si il n'avait pas été d'une couleur grisâtre très spéciale qui reflétait parfaitement la lumière du soleil. Son haut lui, est du même tissu mais d'une couleur très spéciale qui vire du bleu sombre au noir profond selon la luminosité de l'endroit où elle se trouve. Il est aussi beaucoup plus ample. Elle porte à ses pieds de toute petites chaussures dont la matière semble être en plastique transparent.

Cette jeune fille se prénomme Olympe et dans trois mois, elle aura seize ans. Elle attend ses seize ans sans vraiment les attendre, en vérité, elle s'en fiche. Car elle sait, elle sait que sa fête d'anniversaire sera absolument, impeccablement, irréprochablement, parfaitement, parfaite. Elle sait, qu'il y aura des gens parfaits avec des cadeaux parfaits, qui s'exprimeront parfaitement et apporteront des mets parfaits. Elle sait aussi que ces gens parfaits se plaisent dans leur perfection parfaite. Les hommes ont changé depuis six cent vingt-deux ans. On ne se tâche plus, on ne connaît plus les cheveux en désordre le matin, les problèmes de peau, les petites particularités physique désavantageuses n'existent plus. Personne ne se dispute, tout le monde s'apprécie, on  connaît tout le monde et tout le monde nous connaît. Il n'y a plus de problèmes entre voisins, plus de situations honteuses où l'on a une tâche de chocolat sur le nez ou bien même un bout de salade entre les dents. Tout le monde est beau, tout le monde est gentil, tant que cette perfection sociale désespère Olympe.

Soudain, le chant agréable de la cloche de la pittoresque église du coin  tinte par  quinze fois. Il est quinze heure. Olympe lève donc son regard vers le dessus de son portail, observant cette même scène qu'elle voyait tout les jours depuis quinze ans. Toutes les mères sortent de chez elle pour se diriger vers leurs enfants qui flânent dans le jardin afin de venir leurs offrir une boisson froide et sucrée, car ici, il fait toujours très beau. Un temps parfait d'ailleurs.

C'est ainsi que sans surprise, Olympe entend derrière elle, la porte de sa jolie maison bleue s'ouvrir pour ensuite ouïr les pas gracieux de sa mère et les tintements des glaçons contre le grand verre de thé frais qui lui est destiné.

Ma chérie, as-tu soif ? Chantonne presque la mère d'Olympe.

L'adolescente se tourne alors vers sa mère et de la tête au pied, elle analyse presque la silhouette parfaite qui se trouve devant elle. Ophélie De Brin'amour est une femme magnifique, elle parait avoir vingt ans alors qu'elle en a quarante-deux, ses cheveux courts d'un blond semblable à ceux de sa fille sont irréprochablement coupés de manière à ce que son visage soit mis en valeur. Les pointes de ses cheveux semblent vouloir atteindre le ciel tant elles sont courbées vers le haut. Un ruban rouge flashy entoure avec extravagance sa chevelure blonde et sa tenue est un étrange mélange entre les mères de familles modèles que l'on voit dans les films américains des années soixante, soixante-dix et un style futuriste avec des formes géométriques très perturbantes pour les gens de notre époque.

Olympe apprécie sa mère, bien que la perfection de celle-ci ou plutôt la normalité dont elle fait preuve l'agace profondément. Sa mère elle, pense connaître sa fille par cœur, après tout, ne sommes-nous-pas dans un monde parfait ?

Olympe, hoche gentiment la tête en levant ses yeux vers sa mère et prend le verre avant d'en boire une gorgée, la damoiselle esquisse une légère grimace tant le goût lui parait monotone. Oh bien sur, ce n'est pas mauvais, c'est même excellent, mais le dosage et la température sont bien trop parfait à ses yeux. La jeune fille se demande alors, en regardant sa mère si elle n'est pas trop cynique, si elle ne devrait pas se contenter de ce que l'on lui offre, après tout, tout était absolument excellent et exquis dans le monde dans lequel elle vivait.

Mais l'adolescente aime tout ce qui était imparfait. Par exemple, il y a près de chez elle, un vieux monsieur, dont l'âge est d'approximativement deux cent-quarante ans. Il est de la vieille génération, celle qui n'est pas génétiquement modifiée et celle que les politiciens ou encore les gens de la « haute » gardent comme des reliques de l'ancien temps. Il en a vécu des choses... Son corps est ridé, laid, peu de gens l'approchent car il possède quelques caractéristiques physiques qui déplaisent énormément aux personnes qui l’aperçoivent. Olympe elle, apprécie le peu de temps où elle peut l'apercevoir nourrir les oiseaux, les canards et les oies qu'il y a sur son terrain. C'est d'ailleurs le seul terrain où l'herbe n'est pas parfaitement coupée, où tout n'est pas d'un vert parfait et où les haies poussent dans tout les sens. Elle se souvient d'ailleurs que plusieurs personnes sont venues le voir pour lui proposer de tondre sa pelouse ou bien même de tailler ses haies, mais ce vieil homme aime les choses défectueuses, informes et dont l'apparence laisse à désirer.  Alors, il refuse gentiment.

La mère d'Olympe, sourit à sa fille et part sans aucun doute dans sa cuisine afin de confectionner quelques cookies qui auront comme toujours un goût exquis. C'est alors, qu'un bruit, strident, très désagréable retentit aux oreilles de la jeune femme, mais même si ce son si horrible qu'il soit lui esquinte les esgourdes elle ne peut s'empêcher de sourire, c'est à une heure imparfaite encore, que le vieil homme pousse la porte de sa petite maison en pierre blanche. Un sac de graine à la main et la démarche titubante, le vieil homme s'approche du banc qui est devant chez lui afin de s'y asseoir. L'objet grince lorsqu'il s'assied dessus. Olympe, curieuse et surtout attendrie par cette image, s'approche du portail où elle pose les pieds sur un espèce de petit escabeau métallique et du bout de son nez.
Elle admire la scène qui se trouve devant elle :

Le vieil homme, du nom d'Alphon jette par petites pincées quelques graines au sol, et sourit lorsque les oies viennent lui donner d'amical coups de becs sur les jambes afin d'avoir plus de nourriture. Mais l'homme est lent et on croirait presque qu'il va s'effondrer à chacun de ses gestes. Alphon, est un homme bon, bien que les gens du quartier le prennent pour une grosse brute sans cœur et impoli, il est quelqu'un de bien, agréable et bienveillant. Il est d'ailleurs le seul qui nourrisse les animaux errants qui se baladent dans la ville. Il fait attention à toutes les belles choses, même infimes qui l'entourent. Il apprécie le vent sur son crâne dégarni, il aime les rides qui apparaissent chaque jour un peu plus sur ses mains. Il s'amuse même à voir les drôles de tenues que portent ses voisins. I l dit souvent «  A trop être parfait on s'oublie soit-même ! ».

Mais ce qui l'amuse le plus, c'est Olympe qui croit ne pas être vue derrière son portail, dont le nez peut-être repéré à une trentaine de mètre. Même avec sa vue défaillante, Alphon l'a remarquée depuis le tout début, cette jeune fille curieuse de tout et qui s'émerveille devant ses faits et gestes. Elle le fait sourire cette petite. Alors, il pose un regard sur la jeune adolescente qui ne peut s'empêcher de rougir comme une écrevisse lorsqu'elle se rend compte elle a été prise sur le fait. Espionner est une chose mauvaise et mal vue, même dans ce monde si splendide. Le vieux monsieur ne peut s'empêcher d'en rire, un grand sourire s'étire  son visage et on pourrait  croire que toutes dents vont s'effondrer tant elles sont noires et rongées par le temps.

D'un signe de main apathique, il l'incite à venir le voir, alors Olympe pose ses pieds à terre, descendant ainsi de l'escabeau, elle ouvre le portail, traverse la rue et fini par pousser le vieux portail du vieil homme, faisant très attention à ne pas casser quoi que ce soit. Alphon, lui demande alors de venir s'asseoir près de lui gentiment, il ne veut pas la brusquer.  Par politesse, la jeune adolescente accepte et une fois près du vieil homme, elle est agréablement surprise par l'odeur de vieux livres que dégage Alphon.

Elle le regarde, l'examine dans ses moindres détails, c'était pour elle la toute première fois qu'elle le voit d'aussi près. Dans son vieux manteau fait de cuir, l'homme possède un livre tout aussi ancien voir plus encore, les pages y sont brûlées par le temps et l'odeur qui s'en dégage est semblable à celle d'une odeur de moisi délicatement mélangé à un parfum de cannelle et on peut y lire « Utopia de Thomas More ».

Alors Olympe se souvient qu'une fois, son professeur lui a parlé de l 'Utopie mais l'adolescente elle, n'a jamais aimé cette idée d'Utopie, car à ses yeux, l'Utopie c'était un monde imparfait. Alors elle n'a pas pu s'empêcher de demander :


-C'est quoi l'Utopie pour vous monsieur ?
-Eh bien... Dis-moi Olympe, qu'est-ce que tu aimes le plus dans la vie ?
-Je sais pas... Tout est parfait ici, alors je suppose que j'aime tout même si c'est ennuyeux parfois. Il n'y a rien que j'apprécie vraiment.
-Ah bon ? Tu es sur qu'il n'y a pas des choses que tu aimes vraiment ?
-Eh bien... L'adolescente hausse légèrement les épaules avant de bredouiller quelques mots. J'aime bien quand ma mère me réveille le matin et cette drôle de coupe de cheveux qu'elle possède.
-Et quoi d'autres ?
-Je sais pas, ce sont des petites choses. Comme quand mon père a toujours besoin d'aide pour nouer sa cravate, quand un papillon est bleu à la place d'être jaune. Et puis, j'aime quand mes amis rigolent tous ensemble dans un grand bruit.
-Eh bien tu vois, l'utopie, c'est une société parfaite en général.
-Comme ici.
-C'est exact.
-Alors pourquoi je m'ennuie ?
-Parce que l'Homme n'est pas fait pour vivre dans un monde parfait.
-Mais alors pourquoi la question d'avant ?
-Parce que savoir apprécier les petites choses de la vie, c'est aussi vivre une utopie.

Une fois Olympe a vu une fissure au fond de son armoire, elle l'a observé deux heures de suite tant cette imperfection sur ce mur parfait l'émouvait.
Revenir en haut Aller en bas
 

Utopie [Dissertation for the bahut wesh]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
The Hell ::  Hors RPG  :: Fan-Fiction-