"Accordez-moi une faveur" [PV Saytan]

J'étais de meilleure humeur désormais. Comment ne pas aller bien alors que j'avais trouvé une arme qui me convenait parfaitement,et que j'avais revu par la même occasion mon meilleur ami. Je n'étais ni en colère, ni déprimée désormais. J'avais hâte de pouvoir enfin retourner à la salle d'entrainement. Briser des cibles et me battre me manquait terriblement, il fallait que j'y aille le plus vite possible, parce que je ne pourrais certainement pas supporter une seule seconde de plus de ne rien pouvoir faire. D'un bond, je me levais de mon lit et enfilais mon seul et unique kimono, le rouge, celui qui m'avait été offert de mon vivant, celui que j'affectionnais tout particulièrement. Je lancais ensuite un regard en direction de mon épée, et tendis la main vers celle-ci, pour la dématérialiser. Rapidement, sans tarder, je sortis de ma chambre et marchais hâtivement vers la salle. Là, j'essayais d'entrer, mais on me bloquait toujours l'accès. Devant le refus catégorique de celui qui gardait la porte, je grognais et me détournais rageusement. Une autorisation de Saytan, c'est ça ? Bien. J'irais la lui réclamer par moi-même. Je n'aurais de toute évidence pas le courage ni même l'envie d'attendre jusqu'au repas de midi, là où j'aurais eus une chance de le croiser. L'aube s'était à peine levé lorsque j'avais pris la direction de ses appartements, et je ne tardais pas à y arriver, quelques minutes plus tard.

Prenant mon courage à deux mains, je pris une grande inspiration et osais ensuite frapper. J'attendis une réponse pendant ce qui me paru plusieurs minutes, mais je n'entendis rien. J'eus ensuite le courage de poser ma main sur la poignée, et l'abaissais lentement. Sans timidité, j'entrepris d'entrer avec lenteur, cherchant mon maître du regard. Je pus sans mal le distingué dans son lit, et détournais légèrement les yeux pour ne pas paraître impolie.

"Je.. Bonjour." J'inclinais brièvement la tête, même si je détestais montrer ma soumission ou quoi que ce soit qui s'en rapproche un tant soit peu. Je n'eus aucun plaisir à m'incliner, ni même à baisser les yeux face à lui, mais je lui accordais le respect que je lui devais malgré tout.
"Je n'vous dérange pas, j'espère" puis je soufflais, plus doucement "Et même si c'était le cas, je ne m'en irais pas..."

Je redressais ensuite les yeux, et me permise quelques pas dans la direction de son lit, m'autorisant même à m'asseoir dessus, ne prenant pas beaucoup de place. Si je ne voulais pas le froisser en m'étant trop rapidement approchée, il savait que je n'étais pas une petite fille fragile qui attendrait bien sagement la permission de me rapprocher. J'avais une idée derrière la tête, et quoi qu'il faille que je fasse pour qu'il me l'accorde, je le ferai. Qu'importait ensuite la réputation qui en résultait, mais le combat comptait pour moi bien plus que beaucoup d'autres choses

Sept heures du matin. On pouvait croire qu’il s’agissait d’une heure relativement normale pour le lever d’un chef. Mais non. Saytãn n’était absolument pas matinal. Passer du bon temps ? Absolument pas, qu’allez-vous imaginer ? Il s’occupait à se creuser la tête pour savoir qui était ce groupe d’extrémistes qui voulaient le tuer lui et les autres démons. Rien ne pouvait réellement lui parvenir à l’esprit vu qu’il allait rarement à la Cité. Il avait aussi réfléchit sérieusement à qui mettre au courant pour ces problèmes. Pas tout le manoir non, pas tout le monde encore, que lorsque cela deviendra trop sérieux. Il avait finalement sa décision pour que ce soit Shinn, Maiwen, Chikage, et même Death qui malgré ses relations avec Saytãn était quelqu’un d’important et qui avait quelques contacts avec les fetchers.

Une heure. Cela faisait une heure que Saytãn avait décidée d’aller se coucher. Il n’en pouvait plus. On pouvait dire qu’il était stressé. Il avait pris le rapport de Yamiko dans son lit, quelques feuilles était encore éparpillées, heureusement que celle-ci était là pour le rangement parfois. Et puis il s’était endormi avec. Oui il était tout seul dans son lit, n’allez pas vous imaginer des choses.

Maintenant. Semi endormi, Saytãn n’avait pas vraiment réalisé que la porte de sa chambre avait été ouverte, et on pouvait dire qu’il n’avait pas vraiment entendu la voix qui le saluait. Ou qu’il pensait qu’il était dans un rêve. Très peu de personnes auraient osées déranger le grand Saytãn à cette heure là. Alastryos. Chikage. Yamiko. Maiwen. Surtout Maiwen qui ne craignait pas sa colère. Il finit néanmoins par ouvrir les yeux à cause du bruit. Enfin ouvrir, c’était un bien grand mot, il était encore à moitié endormi, ou il dormait presque, les yeux mi clos, il attrapa le poignet de la personne ici avant de l’attirer contre lui.

« hum… maiwen reste… »

Chuchotait-il avant de fermer les yeux un peu. Était-ce utile de dire qu’il ne portait actuellement qu’un caleçon ?

J’étais là, assise sur son lit, fébrile. J’attendais. J’attendais qu’il s’éveille, qu’il me regarde, qu’il soit prêt à m’écouter. Je ne voulais pas attendre plus longtemps. L’attente, c’était pas mon truc. Je n’étais pas patiente, pas du tout même. J’avais du prendre mon mal en patience déjà suffisamment longtemps. Là, je n’étais qu’à deux doigts d’y arriver, il fallait juste que mon Maitre s’éveille et m’écoute. Chose qui arriverait, j’en étais persuadée.

Pour le moment, j’étais surtout concentrée à observer cette pièce qui était sa chambre. Jamais auparavant je n’avais eus le courage ni le droit d’entrer ici. J’étais surprise par l’atmosphère qu’elle donnait. Je m’attendais presque à ce que cet endroit soit oppressant et sombre, comme la réputation de mon Maitre, mais il n’en était visiblement rien. A vrai dire, on se sentait même à l’aise, dans cette chambre. J’eus un léger soupir, me détestant intérieurement d’avoir douté un seul instant du confort de ses appartements. Enfin, pour le moment, ce n’était pas vraiment le sujet. Je n’étais toujours pas patiente, mais je m’efforcais de rester tranquille. J’avais également pu remarquer plusieurs feuilles, étalées sur le lit, mais je ne m’essayais même pas de savoir de quoi il s’agissait. Et si c’était quelque chose de privé ? D’important ? De secret ? Non. Je ne devais pas me montrer curieuse, je ne devais pas essayer de savoir à qui appartenait l’écriture sur ces missives, je ne devais pas essayer de savoir ce qu’elles racontaient. Non, Kuroime, ne sois pas curieuse, pour une fois. Nouveau soupir de ma part, et je me faisais de plus en plus impatiente. Vraiment, moi qui pensais qu’il devait se lever tôt, c’était râpé. En faite, je l’avais plutôt dérangé dans son sommeil. Est-ce qu’il m’en voudrait ? Est-ce qu’il se facherait ? Mieux valait ne pas y penser pour le moment, ce serait m’attirer des ennuis. D’ailleurs, en parlant d’ennuis, je tournais vivement la tête dans sa direction lorsqu’il parla, et ne pu comprendre que la fin, si tôt que déjà je me retrouvais contre lui. Cela m’avait surprise, je ne m’y attendais vraiment pas mais comme il s’agissait de Saytan, je n’osais pas essayer de me dégager avant quelques secondes, le temps que je me remette de mes émotions. Attendez.. Il venait tout de même de prononcer le nom de Maiwen, non ?

« Mastaa… Je ne suis pas Maiwen. Je suis Kuroime »

Vexée, oui, je l’étais. Soit il ne se rappelait pas de mon prénom et il avait dit ça au bol, chose qui m’étonnait car Maiwen et lui se connaissaient trop bien. Et puis, elle et moi n’avions rien en commun. Elle était gentille quand j’agressais, et souriait lorsque j’étais d’humeur massacrante. En sommes, elle et moi étions aussi différentes que le soleil l’est de la lune. Ou alors.. Peut-être qu’il était encore dormi ? Peut-être qu’il rêvait ?
J’essayais de me dégager doucement, et c’était une des rares fois où je faisais quelque chose doucement. J’avais rougis, aussi, à sa proximité, et ca devait expliquer la timidité que je ressentais à présent. Car si j’avais été dans les bras de n’importe quel autre homme, je lui aurais certainement retourné une claque avant de m’éloigner vivement, en grognant. Là, j’en étais juste incapable. Et puis, il était fort dévêtu. Comment ne pas réagir à cela ?

« Mastaa... Réveillez-vous »

Dormir, dormir et dormir, c’était bien la seule chose qu’il avait en tête. Oui il se croyait ce jour-là après l’onsen, dans son rêve, c’était Maiwen. Mais là non, mais il n’était pas conscient et il avait prit la première femme dans ses bras. Heureusement que ce n’était pas une succube, même s’il ne pouvait pas le savoir pour le moment. Une voix. Il avait entendu une vois. Mais il n’y avait pas vraiment fait attention, bien trop à l’aise pour ouvrir les yeux. Il voulait juste profiter de l’instant présent. Et puis la voix était féminine alors…

« Hum… »

Tout ce qu’il avait dit, pas grand-chose. Preuve qu’il était bel et bien en train de retourner dans les bras de Morphée… enfin, pour le moment c’était Kuroime qui était dans les siens. Il sentait des mouvements. Il commençait à ouvrir les yeux du coup et pouvait distinguer son visage, et il se concentrait un peu sur son odeur. Ce n’était pas celle de Maiwen non. Pourtant il la connaissait. Il bâillait. Il finissait par passer sa main sur ses yeux.

« Kuroime ? Qu’est-ce que tu fais ici… ? Il est quelle heure au juste.. Je viens juste de m’endormir… »

Oui, le grand chef des démons avait… bah la tête dans le cul quoi, soyons francs ! Il se redressa un peu, et mis le coussin au bord du lit de sorte à ce qu’il puisse s’asseoir contre celui-ci, laissant la couverture descendre et révélant sa musculature. Qu’est-ce qu’il voulait retourner au lit… Mais il était pas encore assez réveillé pour gueuler.

J'étais toujours dans ses bras, toujours un peu gênée, toujours un peu curieuse de savoir ce qu'il comptait faire ensuite. Ce qu'il me réservait, s'il était prêt à m'écouter. J'étais tiraillée entre l'envie de le faire sortir de ses songes un peu plus rapidement ou le laisser s'éveiller gentiment. En faite, face à lui, je perdais tous mes moyens. Cela changeait beaucoup de la proximité et l'attitude que j'avais envers les autres. J'étais méfiante, limite mauvaise mais avec lui.. Plus rien. Il me faisait perdre tous mes moyens, et plus encore lorsqu'il était encore a demi endormi. Je ne bougeais pas trop, restant contre lui, même si mon coeur battait à tout rompre. Ce genre de proximité, avec lui... Je n'y aurais jamais réellement pensée. Après tout, j'étais plus sa sous-fifre qu'autre chose, et je n'avais pas l'arrogance de penser que je pouvais l'intéresser. Oh non, j'avais plus de respect pour lui que pour n'importe qui d'autres, et je restais presque interdite, attendant qu'il ouvre les yeux, qu'il me remarque en temps que Kuroime, non en temps que Maiwen comme il l'avait cru au début. D'ailleurs, tout cela soulevait bien une question, avait-il une relation particulière avec elle ? Non Kuro, ne sois pas trop curieuse, tout cela ne te regarde pas.

Je le regardais bailler, et ne remarquais pas tout de suite que j'avais mon regard bien posé sur lui, que je le.. mattais presque, en faite. Je me ravisais un peu, secouant la tête, ce qui ramena ma frange devant mon oeil ambre. Lorsqu'il m'adressa la parole, je semblais un peu hésitante, mais finis par inspirer brièvement avant de m'expliquer, me justifier, même si c'était bien une chose que je détestais faire. Je me reculais un peu, pour lui faire face, ne pas empiéter plus sur son espace vital, même si j'étais déjà pas mal entrée dedans, je restais à genoux près de lui, le laissant s'éloigner un peu, se mettre à l'aise, et rougit légèrement à sa vue.

"Je suis venue vous demander quelque chose... S'il vous plait, ne vous énervez pas" dis-je en prenant sa main entre les miennes pour tenter de lui faire comprendre que je m'excusais, mais je détestais dire ce genre de choses. Je caressais le dos de sa main, trouvant sa peau plutôt douce même. Revenant à moi après quelques secondes de rêverie, je continuais "En faite, je viens vous voir pour vous demander l'autorisation de retourner à la salle d'entrainement. Genbu.. Il m'a forgée une arme qui ne ploira pas sous ma force. Je vous promets que je ferai attention cette fois ci !"

En faite, même moi je n'avais pas la moindre idée de l'heure qu'il était. J'étais tellement impatiente que je n'y avais pas fait vraiment attention. Après tout, tout le monde dormait et agissait à sa guise. Le temps n'avait plus vraiment court, ici... Je me disais qu'il en allait de même avec le Maitre.

Le chef du manoir était bien trop fatigué pour remarquer qu’on l’observait et de toute façon cela ne changeait pas des habitudes, on le regardait toujours pour de bonnes ou de mauvaises raisons. C’était lassant a force mais on s’y faisait. Cependant les « bons » regards ne lui réchauffait plus le cœur, a force il savait qu’on le trouvait attirant et préférait s’enticher de femmes qui ne regardait ni son physique ni ses pouvoirs. Ou qui l’acceptait. C’était dur à trouver malgré tout ce petit monde.

Kuroime s’enlevait un peu. Reculait. Elle devait-être gênée non ? Normal, elle n’avait pas ce genre de rapport avec Saytãn. Elle était venue pour lui demander quelque chose. Vu sa réaction il n e s’en était pas douté, ce n’était pas pour de la bonne compagnie ou pour parler avec lui qu’elle était venue le voir. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir.

« Hum ? Je t’écoute. » Saytãn fut plutôt surpris qu’elle prenne sa main dans les siennes. Avait-elle si peur ? De lui ? Il cligna presque des yeux, laissant paraitre une petite surprise malgré qu’il était encore légèrement endormi. « Du calme, je ne vais pas te manger. »

Venant d’un vampire ou incube cela aurait pu être une touche d’humour noir mais ça ne l’était pas et il ne surveillait pas son langage. Ah oui la salle d’entrainement. Pourquoi déjà ? Elle l’avait a moitier détruite non ? Ou les armes ? Roh il ne savait plus. Ah oui c’était les armes. C’était long à forger en plus.

« Oui tu peux. »

Pourquoi acceptait-il aussi vite ? Il voulait retourner dormir, et tant qu’elle lui promettait, cela allait. Assit sur son lit a la base il se laisse tomber en arrière pour regarder le plafond. Allait-il réussir à se rendormir apres son départ ?

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