Angélique. Si ce n'était pas qu'elle vit au manoir depuis qu'il existe, on pourrait facilement prendre Maïwen pour une ange venue faire une visite. Même quand elle déplie ses deux paires d'ailes, on peut encore avoir des doutes, puisqu'elles sont grises très pâles. Elle n'a jamais compris pourquoi, mais c'est sûrement pour reflété la pureté de son âme, mais sans oublié qu'elle reste un démon. Maïwen respire la grâce, la douceur, la gentillesse. Ses gestes sont empreints d'une grande sagesse, mais aussi d'une grande force d'esprit. Parce que malgré son visage d'ange, son mètre 68 et ses 55 kilos, elle n'est pas à prendre à la légère, puisqu'elle se débrouille très bien au combat, autant au corps à corps qu'avec des armes. Elle a d'ailleurs presque toujours une rapière sur elle, dans un joli fourreau, attaché à sa taille.

Maïwen a de long cheveux blonds-dorés, de la même couleur que ses yeux. Elle a deux mèches plus longues à l'avant, qu'elle attache en deux tresses qui se rejoignent en arrière de sa tête.

Côté vêtements, la démone privilégie les vêtements pâles, avec parfois une touche de rouge. Elle n'est pas bien difficile, mais préfère ce qui est léger pour pouvoir mieux se déplacer.

Il n'y a pas que physiquement que Maïwen ressemble à un ange. Elle est douce, prévenante, serviable, compréhensive. Bref, elle a toute les qualités requises pour être une excellente ange gardienne. Mais elle est aussi loyale et sa loyauté va envers Saytãn, ou Lucifer comme elle l'appelle. Cette homme qu'elle a appris à connaitre après sa mort et qu'elle a toujours considéré comme quelqu'un de bon, existant pour protéger. Elle n'a rien d'un démon, mais l'a suivi dans son exil, avec tous ceux qui doivent être éloignés des êtres pures de la cité, pour lui éviter la solitude. Et même au contact des êtres du manoir, Maïwen a conservé sa pureté. Oh, elle n'est pas innocente, elle sait très bien ce qui se passe dans les chambres fermées, elle a même osé le tester une fois. Mais une seule, parce qu'elle n'a trouvé aucun intérêt dans une relation sans amour et sans confiance.

Maïwen est une passionnée de la lecture et de l'écriture. Elle n'est pas responsable de la bibliothèque pour rien, bien qu'elle ne s'en occupe pas toute seule. Elle s'occupe plutôt d'en équiper les tablettes avec des livres de toute sorte, qu'elle peut passer des jours à écrire. Elle garde aussi contact avec Cyrthel, le responsable de la bibliothèque de la cité, pour qu'ils puissent partager leurs écrits.

Elle n'est pas bagarreuse, mais n'hésitera pas à se défendre si elle se fait attaquer. Elle ne tuera pas la personne, mais si elle continue son offensive après que Maïwen ait commencé à se défendre, elle peut aller jusqu'à la rendre "hors d'état de nuire". Donc soit blessé gravement, soit inconscient, ou un mélange des deux. Évidement, elle s'arrête dès que la personne montre qu'elle n'a plus l'intention d'attaquer, évitant les combats inutiles. Elle n'aime pas "faire la leçon" aux autres de cette façon, mais n'hésite pas à le faire, puisque c'est souvent la seule forme de communication que les habitants du manoir semblent comprendre.

 Au niveau des pouvoirs, Maïwen a un contrôle presque parfait du vent. Il faut dire qu'elle a eu plus de 5000 ans pour se perfectionner. De la tornade à la simple brise rafraichissante, elle peut en contrôler l'intensité et la forme sans problème. Elle est également capable de faire souffler le vent en continue pendant des heures, bien qu'elle ressente les effets de la fatigue si elle utilise trop sa puissance.

Au niveau des armes, elle en a appris la base alors qu'elle n'avait pas 5 ans et n'a pas arrêté depuis. Elle demande à tous ceux qui le veulent bien de lui enseigner quelque chose de nouveau, alors elle sait se servir de presque toutes les armes. Elle a cependant une préférence pour les épées, en particulier la rapière, avec laquelle elle est très rapide, puisqu'elle en utilise une régulièrement depuis... et bien depuis qu'elle a été inventée presque.

Maïwen a aussi continué à s'entrainer aux différents arts du corps à corps et sa nouvelle force de démone lui permet de battre la grande majorité des habitants du manoir, puisqu'elle combine plusieurs styles et qu'elle s'entraine depuis qu'elle sait marcher.

Maïwen est née il y a très très longtemps et sa très bonne mémoire lui a permis de se rappeler de plusieurs évènements importants qui se sont produits dans sa vie. Évènements qu'elle a fini par noter dans un journal, mais pas dès le début. Parce qu'elle n'a su écrire qu'après que l'écriture ait été inventée.

Mais commençons par le vrai commencement, c'est à dire sa vie avant sa mort. Maïwen a été élevée comme un homme. Elle a apprit à se battre au corps à corps dès qu'elle a su marcher. Elle n'avait pas le choix, c'était pour survivre. Parce que les femmes étaient faibles et inutiles, elle agissait en homme. Mais elle garda son apparence frêle et même si elle connaissait toutes les techniques, elle n'avait pas la force pour tenir tête aux hommes. Elle avait de la rapidité et de la ruse, mais ce n'était pas toujours assez. Elle était aussi entrainée avec plusieurs types d'armes, mais encore là, ce n'était pas assez. Elle a malgré tout survécu longtemps. Enfin, pour l'époque si on veut, parce que maintenant, cette portion de sa vie lui semble infime. Maïwen est morte lors de son 17ème hiver.

Ne s'attendant à rien à sa mort, elle n'a pas vraiment été surprise d'arriver dans une grande cité et d'y être accueillit par deux êtres magnifiques avec des ailes et quelques autres humains comme elle. Mais elle ne se préoccupa pas des humains tout de suite. Elle était fascinée par les deux êtres magiques, qui ne ressemblaient en rien à ce qu'elle connaissait. Un semblait si doux, si pure, l'autre, si mystérieux. Et ils semblaient cacher une profonde solitude. Comme s'ils n'y avaient qu'eux dans leur monde. C'était peut-être ça aussi. Alors Maïwen voulu leur enlever cette solitude. Elle qui ne connaissait que le combat, la douleur, la difficulté de survivre, elle voulait aider. Elle se rendit rapidement compte que les autres humains semblaient plus proches de Michael. Ils applaudissaient ses moindres gestes et lorsqu'il commença à donner des pouvoirs à certains, ils l'adorèrent encore plus. Mais la jeune femme ne les comprenaient pas. Il y avait tellement plus à apprendre auprès de Lucifer, lui qui ne semblait exister que pour protéger, bien qu'il ne puisse guérir. Alors Maïwen se promis de ne jamais le laisser sombrer dans la solitude, peut importe ce que les autres humains diraient. Ils avaient peur de ce qu'ils ne connaissaient pas, tout simplement.

Mais elle n'avait pas peur de l'inconnu. Au contraire, elle voulait connaitre, elle voulait apprendre. Autant auprès de Lucifer que des autres habitants de ce monde. Peut-être parce qu'elle était une femme, on ne lui refusait pas quelques connaissances lorsqu'elle en demandait. Elle put donc continuer à s'entrainer, découvrir de nouvelles armes, mais aussi, apprendre à lire et à écrire. Ça, elle l'apprit grâce à un homme très proche des deux dirigeants de ce monde. Cyrthel. Un homme très doux, gentil, qui semblait partager son point de vue sur le fait qu'il ne fallait pas craindre Lucifer. Plusieurs années étaient déjà passées depuis que Maïwen était morte et une bibliothèque venait d'être construite. Curieuse, elle y a rencontré cette homme, qui a eu la gentillesse de commencer à lui apprendre à lire et à écrire. Et il lui a transmit sa passion, au point où Maïwen a voulu elle aussi l'aider à garnir les étagères de la bibliothèque de livres de toute sorte, relatant ses expériences et celles de héros inventés.

Mais elle n'aida pas longtemps. Il y avait plus important pour elle. Des rumeurs commençaient à courir, du mal était dit de Lucifer, mais en secret parce que les gens avaient peur. Il avait découvert qu'il était capable de détruire les âmes. Maïwen faisait partie des rares personnes qui n'avaient pas peur. Et elle voulait continuer à supporter Lucifer, prenant sur elle chaque fois qu'elle le voyait un peu plus sombre, chaque fois qu'elle n'était pas là pour l'aider, chaque fois qu'elle le laissait pour apprendre quelque chose d'autres, pour essayer de convaincre une personne de plus qu'il n'était pas mauvais.

C'est donc pour ça qu'elle le suivit sans hésiter lorsqu'il décida de s'exiler. Elle ne fut pas la seule, mais elle n'étonna personne. Aussi pure et gentille qu'elle était, on voyait bien qu'elle avait plus de loyauté envers Lucifer qu'envers Michael, même si elle le respectait. Elle ne faisait en aucun cas parti de ceux qui furent forcé de partir.

Les années ont passées et Maïwen a continué à supporté Lucifer, qui se faisait maintenant appelé Saytãn. Mais elle ne l'appelle ainsi que lorsqu'il y a d'autres personnes autour. En privé, il reste Lucifer, même s'il ne veut pas. Elle continue d'utiliser ce nom pour ne pas qu'il oublie qui il est réellement, parce que elle ne l'a pas oublié. Et elle ne veut pas qu'il reste éternellement celui qu'un humain hautain a choisi qu'il était.

Ayant toujours la passion d'écrire et ayant gardé des bonnes relations avec Cyrthel, Maïwen décida de l'aider dans son projet d'écrire l'histoire de ce monde, devenant ainsi responsable de la bibliothèque du manoir.

Elle a aussi continué à accumuler toute sorte de savoirs, les consignant dans des livres. Chose nouvelle qu'elle a pu découvrir tranquillement, c'est la magie. Soucieux de la sécurité de celle qui l'avait autant supporté, Lucifer lui accorda des pouvoirs élémentaires. Ceux du vent. Elle qui n'avait jamais vraiment cherché à obtenir des pouvoirs, elle fini par l'accepter et par les apprivoiser.

Maïwen est maintenant bien connue au manoir, qui est beaucoup plus peuplé qu'à sa création. Elle n'aide plus Lucifer à le gérer comme elle le faisait au début, ayant laisser la place à une secrétaire, assez jalouse même, mais elle continue à lui parler régulièrement. Elle apporte aussi une touche de pureté au manoir, puisque contrairement à ses habitants, elle a toutes les qualités pour être une ange et elle le serait devenue si elle était morte après l'exil de Lucifer. Mais elle reste assez respectée, de sa relation avec le chef du manoir et de par sa puissance, accumulée au fil des ans.