Un mec passe devant toi, malgré le fait que tu ne veux pas le suivre du regard, c'est plus fort que toi, tu le suit des yeux. Ton regard se pose en premier, comme à chaque fois que tu regarde quelqu'un de dos, sur ses fesses moulées à la perfection dans son pantalon de costume noir. Puis tu remonte le long de son dos, détaillant avec envie, le dos musclé caché par cette veste trop noir, trop encombrante. Tes yeux finissent sur sa tignasse noir coupée court, qui lutte chaque jour contre la gravité. Tu clignes des yeux et il a disparut. Il te semble grand, peut être un mètre quatre-vingt, peut être plus. Il s'impose en toi avec naturel. Tu le juge ni trop gros ,ni trop maigre. Tu le juge dans la septantaine de kilogrammes, tout au plus. Tu le cherches du regard, tout ce que tu souhaites, c'est de le revoir encore une fois. Pourtant, il reste introuvable. Puis finalement, il te percute dans la rue, pose sur toi, un regard hautain, froid,supérieur. Pourtant malgré ce fait, tu ne peux pas détacher ton regard de ce regard, si noir, si profond, si envoûteur. Tu remarque que ses traits sont harmonieux, qu'il fait viril. Surtout avec cette cigarette posée avec nonchalance sur ses lèvres. Après avoir fixer avec stupeur, ses yeux couleur corbeau, tu fixe avec envie, ses lèvres si tentatrices, qui ont l'air si douce, si pleine. Tellement irrésistible. Il te sourit, tu te sens fondre, son charme t'envoûte, te laisse songeur. Tu ne sais pas ce qu'il t'arrive, mais tu finis par le suivre dans un hôtel le cœur léger. Quand la porte se referme derrière toi, tu comprends que son air n'est pas une façade, tel un prédateur, il s'approche et tu découvre avec joie qu'il est ce qu'il prétend être. La veste tombe, puis la cravate se défait, la chemise s'ouvre. Et tu découvre avec joie, son torse finement musclé, ses abdominaux qui te font baver. Cette peau laiteuse, qui te paraît si belle, si douce. Finalement, le pantalon tombe, alors, tu découvre  avec envie des jambes parfaites, imberbes, tout comme le reste de son corps.  Pour toi, il semble parfait. Tu perds petit à petit, la notion du temps, de ce que tu fais de ton corps. Toute ton attention est sur lui.

Avec le temps et beaucoup d'argents, tu apprends à la connaître. Tu l'a toujours vu avec ce costume griffé, une marque célèbre. Un costume trois pièces que tu crèves d'envie de lui arracher. Pour le voir, une fois dans sa vie en jogging. Tu le demande, il le fait. Tu le vois en jogging, puis en tenue de ville. Pourtant, la fois suivante, il est de nouveau en costume. Il doit l’affectié particulièrement. Donc tu le laisse comme ça.  
   

Tu apprends à le connaître, même si tu n'es qu'un simple client. Tu découvre qu'il a un caractère de chien, qu'il ne se laisse pas faire, qu'il n'a pas choisit cette vie. Tu apprends qu'il est toujours froid, même pendant son boulot, qui pourtant est très chaud. Même toi, tu t'extasie quand il est transpirant et que le plaisir déforme ses traits. Il te paraît alors humain, alors que d'habitude, il te fait penser à un démon. Un être sans cœur, c'est ce qu'il est. Il n'a pas de pitié, pas d'amour, pas de chagrin, pas de joie. Il n'aime pas ressentir les émotions, trop inutile pour lui. Alors, il reste impassible face au monde, il reste stoïque face à cette merde. Il a tendance à être violent, vulgaire. Il s'emporte facilement, mais tu t'en contre-fiche, tout ce que tu veux, c'est le connaître encore et encore. Le connaître par cœur, même si tu dois en mourir, ou tu dois le faire mourir. Personne ne peut rentrer dans son monde, pour lui, tu n'es qu'un client parmi tant d'autres. Il aime jouer, c'est ce qu'il fait de mieux. Il n'arrive pas à être amoureux, du moins à le paraître, il n'est pas payer pour ça. Il trouve que le monde est qu'un déchet, qu'il faut mieux l'anéantir. Il garde toujours son sang froid, même menacer d'une arme, même quand il reçoit de coup. Il est supérieur à toi, et tu le sais bien. Pourtant l'envie de lui faire avaler son regard haineux, sa supériorité, sa fierté. Parce que oui, il est fier, il vaut mieux que toi. Il a sale caractère, c'est une personne qui sait se qu'elle vaut, il est sur de lui. Il a conscience de ce qu'il fait sur les gens. Mais il n'a pas de moral, tout ce qu'il compte pour lui, c'est être riche et avec du plaisir. Un beau salaud en perceptive.  
     

 Quand tu le regardes, tout ce que tu peux te dire :: C'est que tu ferais n'importe quoi pour lui. Que tu tuerais s'il te le demandait, tu pourrais mourir s'il te le commandait.

Quand tu dors, tu le voit te dire des choses obscènes, te faire de choses obscènes, qui te réveille. Tu es alors couvert de sueur. Tout son être te rend dingue, comme si une aura l'entourait, te faisant rester pantelant à ses côtés.

Tu aimerais qu'il t'aime encore et toujours. De toutes les manières différentes, dans tous les endroits imaginable. Il te colle à la peau.

Alors que toi, tu en crèves de plus en plus. 
   

Tu reste là à écouter ses paroles qui chaque jour te rends de plus en plus fou. Ta vie est devenue cauchemar quand tu l'as rencontrer, mais tu t'accroches. Tu veux en savoir plus, c'est plus fort que toi. Tu le veux, tu l'auras.Même si tu dois en crever, ou lui en crever. Il te raconte qu'il est né dans une ville quelconque, tu n'as pas retenu. Tu t'en contre-fiche, tu apprends que sa mère n'est qu'une traînée, qu'une prostituée. Il te raconte quand il était jeune, il a dut se débrouiller, entre l'école, la bouffe, le ménage. Tout ce qu'un enfant ne doit pas faire. Rien n'a été rose dans sa vie. Tu apprends qu'il a un sainte horreur des femmes, qu'elles le répugnent. Tu soupire, tu te dis qu'il n'a pas eu une belle vie, mais cela te passe au dessus de la tête. Puis vient les détails, sa vie au complet.

Il est né un 31 décembre à 23h59, drôle n'est ce pas. Sa mère n'était qu'une traînée, et très vite quand il a su se débrouiller seul, elle l'a laissé dans la merde. Préférant vachement se faire sauter que de s'occuper de ton fils. Il ne l'appelle pas mal, en appelait. A l'école, il était toujours seul, que l'on se foutait de lui. Il était le vilain petit canard, la petite chose qu'on ne voulait pas avoir dans les pattes. Resté seul pendant pas mal de temps, il dut rapidement apprendre à survire. Volant en premier temps, raquetant pour le second, jouant de son corps pour le dernier et troisième temps.  

Il t'explique qu'il a commencé à voler vers l'âge de 5 ans, pour dire qu'il puisse manger correctement, car sa mère avait décidé qu'il pouvait bien se débrouiller seul à cette âge là. Elle n'aime pas les gosses, surtout pas le sien.

Enfin, il t'explique enfin vers quel âge, il a commencer à jouer avec son corps, l'effet qu'il avait sur les autres. Comment le vilain canard est devenu le beau cygne devant toi, attaché qui plus est. Tu le force à en parler, pourtant, lui semble voir enterrer ces sombres secrets. Mais tu sourit sadiquement, poussant ton envie de le faire tien plus que tout. Entre deux halètements, il ouvre enfin son cœur et sa bouche s'activa pour autre chose que des gémissements. Il avait quatorze ans quand il a compris ce qu'il pouvait faire de son corps, ce qu'il pouvait lui rapporter. Son premier client fut une femme, mais il déchanta vite. Son dégoût se fit plus grand et il n'arriva à rien. Il quitta le lit où il travaillait, il avait donc compris qu'il préférait les hommes à ton plus grand bonheur. Il t'explique ensuite entre deux gémissements comment il a vécu sa second expérience, ce qui t'excite. C'est la première fois qu'il s'ouvre ainsi à toi, comme s'il savait ce que tu allais lui faire après.

Cela fait onze ans qu'il fait cela, et ça ne l'a jamais dégoûté à vrai dire, il apprécie de voir les hommes sous lui se tortiller, il aime les voir crier son plaisir. Il aime aussi quand certains de ses clients le malmène. Onze ans de pur débauches, onze ans de plaisir, il n'a jamais songé à changer de métier, il aime trop ça. Il ferme les yeux alors que tes mains glissent sur sa peau, il hurle quand tu enfonce ce couteau que tu tiens dans ses côtes. Toi, sous son cri, ton plaisir est décuplé, tu aime ce que tu lui fais. Lui sait que tu sera son dernier client, toi tu fais ça par amour, parce qu'il doit appartenir qu'à toi, mais tu sais que cela n'est pas possible. Tu sais qu'il ne t'aime pas, pourtant quand la lame se déplace sur la peau, il ne dit rien. Tu l'enfonce dans son bras, puis dans sa cuisse, tu frôle du bout de la lame, son aine, le faisait crier encore plus fort. Toi tu lèche avec avidité ses plaies, tu enfonce de nouveau le couteau gorgé de sang dans son corps, alors qu'il se cambre à s'en rompre le dos. Pourtant tu continue à l'aimer avec passion et rage. Tu lèche le couteau avec délice, ton visage déformé dans un rictus de colère, de plaisir. Tes mains s'enroulent finalement autour de son cou si gracile, si beau. Tu sers fort juste qu'à les jointures de tes doigts deviennent blanches, tout comme son visage, il cherche de l'air alors que toi, ton plaisir atteint son apothéose. Tu fini de l'aimer alors que sa vie le quitte. Tu es fier de toi, mais pourtant si malheureux, tu sais qu'il est mort avec ton visage encré dans ses prunelles sombres.

Il tourne la tête alors qu'il est couché encore dans la même position. Il n'était pas censé être décédé? Le type est toujours, mais semble ailleurs, loin.Quelqu'un se trouve à ses côtés, il cligne des yeux, il ne comprend pas.Quand on meurt, on n'est pas censé faire un chemin vers la lumière ou les ténèbres? Pourtant ce n'est pas le cas, ce n'est pas son cas. Le personnage sourit, Tetsuo ne sait même pas qui il est. Il s'en contre fiche, il a toujours regarder le monde qui l'entoure avec nonchalance voir ennui. L'homme s'approche quand à lui, il sourit, finalement curieux. Tetsuo ferme un œil et passe une main dans ses cheveux, il sait finalement ce qu'il se passe.Il n'est pas simplement au "enfer", sa vie de débauche à fait de lui à sa mort, un être qui n'est repu que s'il aime encore en encore. L'homme ne parle pas, mais il entend sa voix au plus profond de sa tête. Il ferme les yeux et se retrouve dans un manoir, immense.Le voilà arrivé dans son nouveau chez lui.