Il faisait beau ces temps-ci, et à ce moment précis, Henrich s'ennuyait. Il ne savait vraiment pas quoi faire. (Bon, entre nous ... S'il voulait vraiment s'occuper, c'était pas compliquer ! Il aurait pu ... lire un livre ? Ou discuter avec quelqu'un etc.) Mais sur le coup, il n'était pas très motivé pour lire, d'ailleurs, il n'avait plus rien à lire ... Et puis lire, c'est pénible non ? Il y avait plus drôle comme occupations !

Henrich avait donc fait le tour du manoir. Même des tours et des retours. Au bout de plusieurs tours, cela commença à l'ennuyer encore plus, il sorti alors du manoir, et fit s'assit devant l'entrée. Il s'amusa (enfin, si on peut vraiment dire s'amuser ... Entre nous, c'est pas très amusant ...) à compter les gens qui passait. Et quand personne ne passait, il comptait les cailloux et les feuilles d'herbes. Mais il se lassa encore très vite. (Au bout de 8 personnes, 20 cailloux, et 15 feuilles d'herbes, pour être précis !)

Puis il se leva donc, et marcha en direction du jardin, entre le manoir et la cité. Il marcha entre les fleurs, et s'amusa à les regarder. Elles avaient de belles couleurs. Henrich s'approcha d'un arbre, et s'allongea en mettant ses bras derrière sa tête. Il regarda les feuilles de l'arbre au dessus de lui. Il s'interrogea. Pourquoi ne pas faire une petite sieste ? Il ferma alors les yeux, respira profondément, et s'endormit après quelques minutes.

Il eut à peine le temps de trouver le royaume des songes qu'un marron tomba, ou plutôt fut lancé, sur son son front. Puis un bruit plus lourd raisonna, c'était l'indienne qui s'était jetée au sol tout près de lui. Elle l'avait observé depuis son entrée dans le jardin, le démon était perdue dans un parterre de fleur de tournesol quand l'intrus entra dans son domaine. Elle était alors restée à bonne distance, puis était monté dans les arbres pour continuer à le surveiller. Il s'était montré doux avec les fleurs, les regardant sans chercher à les arracher, chose que la jardinière ne supportait pas.

Cet étranger au moins avait un minimum de respect pour ce lieu, mais ce n'était pas suffisant pour le considérer comme un ami du jardin.

Ainsi, elle resta perchée sur son arbre et se cacha derrière une large branche lorsqu'il s'allongea juste sous celle. Attendant qu'il s'endorme, elle avait alors l'intention de repartir d'où elle venait en sautant sur un autre arbre qui était tout poche d'un parterre de fleurs surélevée, mais elle ne bougea pas. Alors qu'il avait les yeux fermé et semblait s'endormir, elle posa sa joue contre la branche et le regarda un instant. Enola détailla cet étrange personnage aux reflets violets, cette couleur qui dominait en lui fit presque croit à la démone qu'il pouvait s'agir d'une fleur.

C'est sûrement cette pensée idiote et enfantine qui lui donna envie de rester, mais lorsque quelques minutes passèrent, l'ennui la prit. Elle ne réfléchit pas davantage et prit l'un des marrons de l'arbre pour le lancer sur l'intrus, cela le fit à peine réagir, Enola décida alors de sauter de l'arbre et retomba les genoux pliés tout près du démon. Elle ne se redressa pas et avança doucement dans cette position en tendant ses jambes l'une après l'autre. Elle se retrouva accroupie près du démon, son visage au dessus du sien, ses cheveux roses s'emmêlant aux cheveux violets du démon.

Sans gêne, elle porta alors une main sur le bandage de son œil et commença alors à le soulever pour voir ce qu'il cachait ainsi...

HRP : Wa, je m'attendais pas à ça, ça promet ! :D

Henrich s'était assoupi juste le temps de rêver. Quelques minutes en somme. Il avait fait un rêve étrange, dans lequel il s'endormait au pied d'un arbre, épié par une jeune fille assez étrange. Son rêve se fini par la chute d'un marron sur son crâne. En fait, ce n'était pas un rêve ! "Ploc" résonna le son du marron contre son front. Encore avait-il de la chance, il n'avait pas durcit son corps en pierre d'Améthyste, le bruit aurait était encore bien plus étrange... Ce marron le réveilla, mais comme à son habitude, Henrich mit du temps avant d'être totalement et complètement éveillé. Après quelques minutes, Henrich n'eu pas le temps de se relever qu'une jeune fille essayait d'enlever son bandeau de son oeil. Elle était ... magnifique. A vrai dire, Henrich avait vu beaucoup de jeunes femmes très belles et magnifiques, mais en général, elles n'avaient jamais les cheveux roses. A vrai dire, cette jeune femme avait un aspect qui changeait de la banalité. Ses yeux verts étaient eux aussi tout autant charmant. Henrich sourit en regardant la jeune fille au plus profond des yeux de la femme.

Tut tut tut jeune fille, ne fais pas ça ! fit-il en prenant doucement le poignet de la femme, qui n'eu donc pas le temps de regarder sous le bandeau précisement et en le déposa sur sa propre jambe, sur un ton doux, et presque en rigolant. La jeune fille n'eu pas le temps de voir l'oeil crevé d'Henrich. Il lui sourit tout en remettant son bandeau correctement. Et bien jeune fille, ai-je fais quelque chose de mal ? demanda-t-il. A vrai dire, il l’appela "jeune fille" car son attitude, sa position, et un peu son apparence lui donne un côté enfantin. C'était assez mignon, il fallait le dire !

Henrich regarda les feuilles à côté de lui. C'était des beaux tournesols. Et ceux-ci, comme leur noms l'indique, se tournaient vers le soleil, qui se trouvait à a gauche.
C'est toi qui t'occupe des fleurs ? demanda-t-il en regardant les tournesols.

Il n'y avait rien de surprenant à ce que l'intrus se réveille, mais Enola ne put s'empêcher par réflexe de vouloir esquisser un pas en arrière. Cependant le démon ne lui en laissa pas l'opportunité et lui saisit doucement le poignée. Peu importe la manière, elle n'apprécia pas et tira un coup sec sans être réellement violente pour essayer de se défaire de cette emprise, mais l'homme violet rempli de bandages ne la lâcha pas. En revanche, elle ne se retient pas d'afficher une grimace lorsqu'il la surnomma "jeune fille", peut-être en avait-elle un peu l'air, mais intérieurement, elle n'avait rien d'un être fragile et innocent.

Ainsi, à peine eut-il posé sa question qu'Enola força le jeune homme à rester à terre, faisant pression de sa main libre sur son épaule tant qu'il ne la lâchait pas. Elle eut du mal à afficher un sourire, ce n'en était pas vraiment un, elle évita simplement de montrer ce regard glacial qui avait fait fuir tant de démons sans réelles raisons, simplement à cause de l'attitude de la jardinière et peut-être qu'au final cette fois-ci ne ferait pas exception. Elle fit un peu plus pression sur son épaule quand elle lui répondit, essayant en même temps de retirer son poignet des mains du démon :

- Oui c'est moi qui m'en occupe. Et vous, personne n'a rien fait de mal ! Je m'appelle Enola. Maintenant que vous connaissez mon prénom, vous voulez bien me lâcher.

Certes, il l'avait tutoyé, mais ce n'était pas dans les attitudes de la fleur de s'exprimer aussi facilement avec des étrangers. Paradoxalement, elle n'eut aucune gêne à approcher son visage de celui du démon, au contraire, c'est lui qu'elle cherchait à intimider en agissant de la sorte. À nouveau leurs chevelures s'entre-mêlées et Enola planta son regard émeraude dans celui améthyste du jeune homme. Elle ajouta doucement :

- Vous ne devriez pas vous assoupir en dehors du manoir par les temps qui courent.

Enfin un léger sourire s'esquissa dans le coin de ses lèvres, mais ce n'était pas pour plaire ou paraître amicale, bien au contraire. Même si la fleur ne se souciait aucunement des problèmes entre anges et démons, elle n'avait pas pu ignorer l'arrivée des Dukharistes. Si pour elles il n'était qu'un mythe lointain, pour la majorité des démons, ils étaient devenus une crainte. Peut-être qu'il faisait partie de ces individus qui craignaient le pire et que cela suffirait à le faire partir.

Quoi qu'Enola n'avait pas réellement envie de le voir partir, mais c'était plus fort qu'elle, elle cultivait sa solitude comme elle entretenait ses douces fleurs. Naturellement, sans réellement prendre le temps de réfléchir à ce qu'elle faisait.

La fille aux yeux d'émeraudes essayait tant bien que mal de se défaire de la poigne. L'homme violet avait prit un moment avant de se décider à la lâcher, pour tout avouer, il ne la lâcha que lorsqu'elle le lui demanda. Et avec un peu de crainte, supposa Henrich, la jeune femme s'éloigna un peu de l'homme. Au même moment, la femme s'était présentée. Henrich devait sûrement faire de même.

Enchanté ... Enola, mon nom est Henrich. dit-il en souriant et en regardant la concernée.

La jeune fille avait l'air étrange, en première étape, elle bien, elle regarde Henrich, elle essaie même de regarder sous son bandeau, puis en deuxième partie, elle commence à réagir, et à prendre du recul, à être méchante. Elle avait l'air coriace, et cela plaisait à Henrich.

Après avoir lâché son poignet, l'Estatua en profita pour se redresser et s'assoir, les bras derrière la tête, contre le tronc de l'arbre sous lesquels les deux personnes se trouvaient. Puis étonnement, la douce plongea ses yeux dans le regard du garçon. A ce moment là, je ne sais plus si on se devait toujours de l'appeler la douce, car son regard donnait quand même quelques frisons dans le dos ... Le sourire de l'homme fondit un peu, alors qu'elle lui conseillait d'éviter les petits sommes par ici. Le violet eu soudainement envie de rire.

- Parce que vous pensez que je risque quelque chose ? Tout ces histoires de dukhariste ne m'atteignent pas ... à vrai dire, je m'en fiche, et je ne suis pour personne. Je ne risque rien, et puis, je sais me défendre. fit-il en souriant de façon narquoise, comme pour provoquer le regard de la rose qui semblait essayer de lui faire peur.

- Et vous, vous ne devriez pas vous approcher des gens que vous ne connaissez pas ... Vous ne savez pas à quoi vous attendre ... proposa Henrich. A vrai dire, c'était un peu une menace en l'air, car il n'avait aucune mauvaise intentions envers elle. Mais néanmoins, si la jeune fille aurait soulevé le bandeau de quelqu'un d'oeil, à mon avis, cela n'aurait pas plus à certain, et d'autres auraient pu réagir encore plus mal que le violet.

La réaction d'Henrich ne fut pas sans déplaire à la fleur, il semblait au moins autant qu'elle ne pas prêter garde aux rumeurs qui ne cessaient s'assommer Enola. Elle se laissa ainsi tomber sur la pelouse, assise sur ses genoux en face de l'autre démon, la fleur le fixa longuement. Elle sourit même à sa petite menace, que pouvait-il lui arriver de pire maintenant qu'elle se trouvait dans le royaume de Saytan pour toujours. Son intérêt pour la raison de ce bandage et de tous ceux parcourant le corps du démon améthyste ne fut que plus grandissant maintenant qu'elle savait que celui-ci n'était pas du genre à répondre nécessairement par la violence.

Enola n'avait jamais été une très bonne oratrice, ses paroles étaient bien trop souvent acerbes ou froides pour qu'on puisse réellement considérer ses paroles. Pour autant, c'était tout à fait dans ces projets du moment, apprendre à devenir plus sociable, quoi de mieux comme exercice que de gagner la confiance d'un démon que l'on vient de rencontrer. Enola avança ses genoux légèrement, elle avait envie de s'exprimer doucement et pour cela, elle jugea bon de s'approcher un peu plus d'Henrich. Son comportement n'était pas des plus naturels, mais sa voix fut telle qu'elle le voulait :

- On sait toujours à quoi s'attendre lorsqu'on est déjà mort. Et puis quand je désire une chose, je n'ai peur de rien pour l'obtenir. Ton bandage m'a rendu curieuse, tu t'es assoupi sous mon arbre, j'étais en droit d'avoir une réponse !

Enola s'est peu à peu rapprochée, toujours plus près du démon qui s'est posé les bras croisés contre l'arbre. Elle en arrive à la fin de ses mots, à étendre son bras pour poser sa main sur le tronc de l'arbre tout proche du bandage. Son sourire forcé qu'elle n'a de cesse de travailler est affiché sur ses lèvres, elle se retient de toutes ses forces de ne pas céder et de lui arracher tout simplement ce morceau de tissu pour qu'on en finisse et qu'elle passe à autre chose et trouve un nouvel intérêt.

Mais la fleur souhaite depuis quelque temps soigner son image, elle ne peut continuer à vivre parmi les démons comme une sauvageonne, il lui faut apprendre un temps soit peu les convenances. Enola respire doucement, elle serre son poing contre l'arbre avant de ramener sa main sur ses genoux et de reculer légèrement. Puis elle ajouta sur un ton qui se veut rieur :

- Mais si tu ne veux pas me montrer. C'est pas grave... Dis moi juste pourquoi tu le portes et j'arrêterais de te déranger pendant ta sieste ! Avec quel ange ou démon t'es-tu battu pour avoir cette cicatrice ?

La jeune femme avait l'air d'avoir compris la "menace" qu'Henrich lui avait plus ou moins donné, elle avait compris qu'Henrich n'était pas un homme méchant. Du moins, il n'était pas haineux contre les gens. En fait, ce n'en était pas une. Pourquoi menacerait-il une femme ? Qui plus est, n'a pas de mauvaises intentions, mis à part sa curiosité qui la pousse à vouloir savoir ce qu'il se trouve sous son bandeau. Si la jeune femme savait la raison de ce pansement, cela ne glorifierait pas Henrich. En effet, ce qui se cache sous ce bandeau était le début de tout. Le début de sa nouvelle vie.

La jeune femme avait envie d'enlever son bandeau, cela se voyait, cela se sentait. Mais Henrich ne la laisserait pas faire. Il ne tenait pas à ce qu'on voit ce qu'il y avait dessous. A vrai dire, c'était justement ça, il n'y avait plus rien dessous. Même Henrich ne sait pas ce qu'il y a... Il craignait de faire peur aux gens, et il avait honte de sa blessure, c'est pour cette raison qu'il la cache. D'ailleurs, personne n'a jamais vu ces blessures, et lui même ne se souvient même pas de ce à quoi elles ressemblent.

Ta curiosité a le droit a une réponse, en effet. Mais c'est un droit, pas une obligation ! Pour cela, il faudrait avoir mon accord. Et vois-tu, j'ai bien envie de t'embêter en ne te l'accordant pas ! fit-il pour provoquer la femme. Attention, pas de façon méchante, ou haineuse. Mais simplement ... pour rigoler ? Pas méchamment non plus. Henrich ne voulait pas vraiment s'amuser à l'embêter, c'était simplement une excuse qu'il avait trouvé sur le coup. Du moins, la plus valide.

Lorsque la jeune femme émit l'hypothèse qu'Henrich se soit fait cet cicatrice ici, contre quelqu'un de l'au delà, cela le gêna. Il se redressa, et enleva ses bras de derrière sa tête pour les poser sur ses genoux. Il chercha à éviter le sujet.

Je porte ce bandage pour ne pas qu'on voit ce qu'il y a dessous. Ce n'est pas très beau, à mon avis. Il ne répondit donc pas à la deuxième requête de la fille. Il espérait qu'elle ne lui le redemande pas. Mais du peu de ce qu'il venait de voir, il pensait qu'elle insisterait. Et même si ce n'était pas le cas, il prit les devants, et le lui dit.
Bon, écoutes. Cette blessure, c'est la cause de ma mort, vois-tu. Mais, pourrait-on parler de quelque chose d'autre ? avait-il commencé, un peu gêné, et finissant avec un sourire, pour renforcer sa demande.