Le premier coup que je balaçai au manequin de combat le fit craquer comme un vieil arbre qui tombe. Je grimaçai. Parfois je calculais mal ma force. Bah, de toute façon, ils remplacent l'équipement abimé, non?
J'étais dans la salle de combat, seule, et je me défoulais sur de pauvres mannequins innocents et immobiles qui encaissaient mes coups violents avec pour seules plaintes des craquement peu encourageant. J'étais en sueur, car ça faisait depuis des heures que je m'entrâinais, mais je n'étais même pas essouflée. Je m'élançai vers un autre manequin, sautai dans les airs, attéris avec gràce sur les "épaules" de ce dernier, entourai la tête en bois avec mes jambes et, me laissant tomber vers larrière, entraînai le manequin dans une chute inévtable qui fit un vacarme d'enfer. Je me relevai souplement en donnant une poussée de mes mains et étirai mes bras au dessus de moi. Ça faisait du bien de se défouler! Me battre ainsi (même contre des manequins débiles qui tombaient littéralement en morceaux) me faisait un bien fou et m'aidait à évacuer ma colère.
Je regardai autour de moi et constatai les dégâts que j'avais fait. Ça ne devais pas être la première fois que les mannequins se retrouvaient complètement détruits. D'autres avant moi avaient probablement déjà fait pire!
Je continuai de m'entraîner pendant un moment, étant contente d'être seule. Me battre en toute solitude, sans me faire déranger par qui que ce soit, c'était parfait!
Je m'élançai de nouveau vers un mannequin, sautai dans les airs en faisant une roulade à mon corps, attéris sur mes mains avec adresse et envoyai un coup de pied sous le menton de la tête de bois. Cette dernière sauta et s'envola dans les airs avant de s'écraser sur le sol et de rouler, tandis que je finissais de faire une sorte de roue latérale pour me remettre sur pied. J'eus un sourire. Si ça avait été une vraie personne, ça aurait été une blessure mortelle. Entendant un bruit derrière moi, je me retrounai et me plaçai en position de combat, me demandant qui venait briser ma solitude, dans cette sale vide où peu de gens passaient leur temps.

En plein milieu du labyrinthe, Hao était couché sur le sol, dans l’herbe verte coupée au centimètre près. Il regardait le ciel. Et quel drôle de ciel. Il était si rouge, si beau, d’un atmosphère infernale, évidemment. On n’y distinguait pas la lune. Existait-t-elle dans ce monde perdu ? Il ne l’avait pas encore vraiment trouvé. Il n’y avait pas de réel soleil, donc de toute façon, lune ou pas, elle ne brillerait pas. Les bras croisé sous sa tête, il communiait avec le peu de nature qui restait en ce monde. Au fil des années, il avait appris à se calmer. Il avait cependant besoin de bouger un peu, de s’entraîner, d’être lui-même. C’est pour cela qu’il voulait se battre. Encore et encore.

Hao se leva donc. Il marchait, lentement, le vent soufflait un peu, et ses longs cheveux se balançaient. Il marchait vers la salle d’entraînement, espérant pouvoir s’y défouler un peu, et retrouver sa fierté d’antan, même si maintenant, il se trouvait dans un lieu avec des gens bien plus forts, certains le craignaient d’autre pas. Lui, il ne craignait personne. Saytãn ? Ouais, pourquoi pas… Ou pas. Ill s’en foutait, il n’avait absolument rien à se reprocher. Il n’était pas spécialement rebelle, il vivait au jour le jour en se vengeant des personnes qui l’embêtaient.

Montant les marches, il y entendait du bruit. Qui était-ce donc ? L’aura n’était pas spécialement puissante, donc pas quelqu’un de la garde. Un démon supérieur peut-être ? Ou alors un simple démon mineur qui était venu perdre son temps ici à essayer d’être plus fort que les autres ? Il ne les aimait pas, parce que s’entraîner pour eux ne rimait à rien, ils étaient faibles, et ils resteront faibles. Il ouvrit ensuite la porte dans un bruit grinçant. Il regarda la pièce qu’il connaissait par cœur, et ensuite dirigeait ses yeux noirs bruns vers la jeune fille qui se trouvait là. Petite, elle avait l’air faible. Elle n’était pas un démon supérieur.

« Quelle belle surprise. Que cherches-tu jeune fille ? Te battre avec moi ? Tu es vraiment toute petite… Très petite… »

Il avait un sourire presque narquois aux lèvres. Dégradant. Il ne supportait pas du tout les gens faibles. Si elle voulait se battre, il la terrasserait sans aucun doute. La flamme du combat s’allumait dans ses yeux, et d’un coup, les mannequins déchiquetés, dans toute la salle brûlèrent. Elle devait comprendre à qui elle avait à faire. Il n’était jamais bon de chercher ou de mal répondre à un démon supérieur.

Eh filet de porc. Pourquoi la malchance me courait-elle après? Il y avait un bordel de démon supérieur devant moi. Et il n'avait pas l'air de bonne humeur. Je ne me départis tout de même pas de ma posture de combat et je restai calme. La tension monta dans la pièce. Je devinai que bientôt, mes yeux seraient complètement noirs.

« Quelle belle surprise. Que cherches-tu jeune fille ? Te battre avec moi ? Tu es vraiment toute petite… Très petite… »

Je serrai les mâchoires mas me forcai à garder mon calme. Ce n'étais vraiment pas le moment de laisser mes instincts de prendre le dessus. Il falait que je parte d'ici avant de mettre le démon en colère. Trop tard, pensais-je.
Puis tous les mannequins dans la pìece prirent soudainement feu. Je m'écartai vivement de celu qui était à mes côté, sentant les flammes me brûler les côtes. Heureusement pour moi, ma vitesse vampirique me sauva d'une brûlure au troisième degré et à la place, je me retrouvai avec la peau légèrement chauffée.
Je me retournai vers le démon supérieur et, mes instincts prenant le dessus, je grognai. Merde, merde, et re-merde. Maintenant mes yeux étaient surement deux puits noirs. Je fis face au démon supérieur et je me mise à marcher autour de lui, comme un tigre autour de sa proie. Il m'avait cherché, et m'avais mise dans une colère noire. Un grondement sourd roulait dans ma gorges tandis que je me déplacait comme un prédateur autour du démon, surveillant ses moindre mouvements, me préparant à l'attaquer s'il faisait un seul mouvement menaçant à mon égards. La chaleur dégagée par les mannequins qui brûlaient joyeusement devenait insupportable. J'avais les muscles tendus et j'avais l'impression de marcher sur un fil de fer au dessus d'un gouffre. Il ne faudrait qu'un mouvement menaçant. Un seul. Et je m'élancerai. Je sais, c'était stupide de s'en prendre à un démon supérieur, mais allez dire ça à mes instincts instables pour voir!

Il était plutôt fier qu’elle soit dans cet état. Après tout, il avait un regard de tueur, un regard vraiment effrayant quand il voulait. Il savait imiter toutes sortes d’émotions. Un peu comme un panel. Le panel du manipulateur. Il s’amusait bien a vrai dire. On aurait pu dire qu’il voulait vraiment combattre. Il avait cette envie. Le feu se refletait dans son regard, lui donnant une lueur assez étrange et inquiétante. Il faisait peur. Il n’avait pas un regard de sadique ou bien autre chose encore. C’était cette espèce de prestance étrange, son feu qui se n’éteignait pas. Une atmosphère d’Enfer, dira-t-on.

Avait-il vraiment l’intention de lui faire du mal ? C’était évidemment la question à se poser. Lui-même était plutôt hésitant sur le coup. Il la trouvait un peu mignonne, mais elle n’avait pas l’air très puissance. Après tout, elle n’était qu’une simple démone mineure… Pourquoi s’embêter à réfléchir de cette manière ? Elle avait l’air plutôt préparée à une quelconque attaque. Elle montrait qu’elle était beaucoup trop préparée. Lui, il était calme, il inspirait le silence et le respect par la force Elle, montrait qu’elle était stressée, beaucoup trop stressée. C’est comme si elle disait « Youhou ! Je suis nulle attaque moi ! »

Il la regarda un instant puis marcha. Ses cheveux voletèrent un peu, tout comme son étrange cape. Il avait les mains dans les poches. Il passa tout près d’elle, a un petit centimètre, sa cape et ses cheveux effleurant à peine la peau de la jeune fille, tout en fermant les yeux, un sourire satisfait sur les lèvres. Il n’allait pas se salir les mains avec celle-là ! Elle n’était pas assez drôle, elle ne tremblait pas assez. Elle allait lutter, elle n’allait pas être une fille intéressante à battre. Il pouvait toujours se tromper, c’est pour cela qu’il gardait toujours un œil attentif.

« Oh… On dirait que tu as eu peur, petite ? »

Un sourire moqueur et hop ! Tous les mannequins étaient de nouveau en place, les brûlés avaient disparus tout comme son feu. A une grande vitesse, tous rebrûlèrent en un instant. Tous ? Sauf celui qu’il avait en face de lui à qui il arracha la tête pour l’envoyer vers la jeune fille, le lançant nonchalamment, juste pour voir sa réaction, et si elle fallait la peine qu’il reste ici, ou alors il pourrait retourner ailleurs ?

J'avais les nerfs à vifs, et le calme de ce démon ne m'aidait pas. Il était impossible de savoir à quoi il pensait, ce à quoi il se préparait. Je n'aimais pas ça. Ce démon était imprévisible, et avec mes instincts déséquilibrés, cela pourrait tourner à la catastrophe. Un seul faux pas, une phrase de travers, et la lucidité me quiterais et la rage vamprique prendrait le dessus. Je luttais contre mes instincts mais aussi contre quelque chose d'autre. Mon corps tremblait. Pas seulement à cause de l'adrénaline, non. Mais aussi à cause de la peur. Je n'avais jamais fait face à un démon supérieur auparavant, mais je savais que lorsqu'on en croisait un, il était très, très difficile de s'en sortir indemne, autant physiquement que mentalement.

Lorsqu'il marcha vers moi, je dus réprimender un sursaut involontaire. Je n'avais pas prévu ça. Je n'aimais pas ça, mais vraiment pas. Le savoir si près de moi, oooh non. Je fis un pas vers l'arrière pour mettre de la distance entre lui et moi, ne le quittant pas des yeux. J'aimerais bien savoir ce qui préparait, mais son visage et ses yeux étaient indéchiffrables. Il sourit, apparament à lui même et un frisson me parcoura. Eh filet de porc, si en plus ce démon étais fou, il ne s'arrêterait pas s'il décidait de m'attaquer!

« Oh… On dirait que tu as eu peur, petite ? »

Je ne répondis pas, mais serrai les mâchoires et essayai de cesser mes tremblements, sans succes. Soudain, dans un étrange bruit étouffé, tout les manequins cessèrent de brûler et reprirent leur place. Puis le feu revint sans avertissement, me faisant sursauter. Calme edie... calme. Mais comment me calmer quand ce démon me fichait la trouille? Je commençais à avoir sérieusement peur là. Et tous savent que la peut interfère dans tout. Même dans les combats. S'il décidait de m'attaquer, j'étais fichue. Me prenant totalement par surprise, le démon m'envoya la tête du seul manequins qui ne brûlait pas. Au moment où je réagis, je su que je m'étais trahie, que ma peur s'était réfletée dans mes mouvements.

Je m'écartai d'un bond de la tête, reculant d'un bon dix mètres en l'espace d'une seconde avec ma vitesse vamprique, les yeux écarquillés. Je me mis à trembler plus fort, le coeur battant la chamade dans ma poitrine. Je formai des poingts avec mes mains et les serrèrent, essayant de les emêcher de trembler. Je regardai le démon de sous mes cheveux. Son calme était... effrayant.

Hao était vraiment vexé en fait. Ouaip, parce que malgré qu’il appréciait le calme. Là, elle ne parlait pas. Il ne connaissait même pas le son de sa voix. C’était désagréable de ne pas connaître ce son, de ne pas savoir comment était son cri lorsqu’elle était effrayée. C’était tellement lassant, il voulait juste s’en aller en fait. Il était plutôt embêter de devoir s’ennuyer. Il aurait bien voulu s’amuser. Mais, là c’était vraiment du genre frustrant, ennuyeux. Il voulait avoir quelqu’un de taille à combattre. Il ne prit même pas la peine de s’intéresser à la race de sa compatriote. Compatriote ? Enfin, de la fille plutôt. Dommage qu’elle soit morte, il aurait préféré qu’elle aille ennuyer quelqu’un d’autre que lui.

Elle semblait véritablement sur ses gardes, complètement apeurée. Il la voyait serrer ses poings. Mais si elle voulait se battre avec lui, qu’elle le fasse au lieu de simplement serrer les poings et le faire s’ennuyer ! Tss ! Enfin bon, le simple fait qu’elle n’arrêtait pas le faisait rire, rire à haute voix. En effet, Hao riait en ce moment. C’était un rire plutôt étrange, plutôt cruel et sadique. Sympathique non ? Effrayant plutôt oui ! Il était fier de son rire en tout cas, il savait qu’il effrayait souvent les gens comme ça.

Ou la la la la ! Sa réaction avait été vraiment marrante du coup ! Comment qu’elle a sauté à l’autre bout de la salle presque ! Sérieusement ! Ah ! Il était content de lui sur le coup. Ceci le fit rire sur le coup. Il n’avait cependant pas entendu sa voix. Il voulait savoir comment elle criait, c’était beaucoup trop jouissif pour s’en passer. Cependant, il n’avait pas envie d’y consacrer plus de temps. Certes, celui-ci ne manquait absolument pas de temps, il avait même trop de temps, mais bon que faire ?

« Tu es si… Ennuyante. »

Et Slpasch, une petite réplique comme ça bien placée avec sa voix calme et tranchante. On ne pouvait pas dire froide, car elle reflétait des sentiments de sadisme. Enfin, bon, donc, il commença à marcher vers elle. Il s’arrêta net. Il posa front contre front, et la regarda. Il s’enleva ensuite, et ouvrit la porte. Elle grinça à nouveau.

« Je ne m’amuse pas. Pas assez. Amuses-toi bien, ma petite. »

Il ne fallait pas croire qu’il parlait de « petite » en taille. Non, c’était beaucoup plus profond. Elle était petite par rapport à l’univers, mais cela faisait partie de sa psychologie et idéologie spéciale. Il passa ensuite la porte, pour aller se faire plaisir.

(Désolée, mais Hao ne sait plus quoi faire XD On remettra ça un coup)