Une visite à l'improviste {Hao

Invité

Anna cherchait quelque chose. Anna voulait retrouver un endroit précis du manoir démoniaque. Elle voulait retrouver cet endroit. Oui mais ce n’était pas aussi facile que cela. D’ailleurs, elle n’y était pas depuis longtemps, dans ce manoir. Alors, quoi de plus légitime que de se perdre dans un lieu aussi énorme. Imposant, monstrueusement grand, rempli d’un millier de pièces, c’était le lieu idéal pour se tromper de pièce. D’ailleurs, sans le savoir à ce moment-là, Anna était destinée à se perdre, elle aussi. Si seulement elle avait su où elle finirait par se retrouver, elle aurait certainement rapidement demandé son chemin. Seulement, elle détestait ces démons. Alors comment leur demander le chemin ? En se montrant distante ? En se montrant infecte ? Ce n’était jamais de très bonnes solutions en de tels lieux. Elle aurait peut-être pu simplement rester dans sa chambre. C’était une autre possibilité, mais une très bonne. Cependant, la jeune femme n’en faisait qu’à sa tête, une fois de plus. Même quand sa tête lui disait de rester là, dans sa chambre, sagement et à l’abri de tous ces fous, elle voulait « se balader ». Réellement stupide. Le fait était pourtant qu’elle était bien sortie de cette pièce. Pour en retrouver, une autre, de pièce. Ah la la… Si seulement elle avait su, elle serait sans doute restée…

Toujours dans les couloirs de ce grand manoir, elle était encore et toujours au deuxième étage. C’était cet étage qui contenait la majorité des chambres, mais sans doute d’autres pièces, également. En tout cas, c’était ce que s’imaginait la jeune Kyoyama. Malheureusement, elle se trompait. Il n’y avait que des chambres. Vraiment, pénible et naïve, cette jeune femme. C’était le côté qu’avait toujours aimé Yoh chez elle. Il n’aimait pas que cela chez elle, mais c’était ce qui l’avait vraiment fait craquer. D’ailleurs, elle se demandait toujours où il pouvait être. Sans doute dans le monde angélique. Il était si gentil, si bon… Comment aurait-il pu être envoyé en enfer ? Pour l’instant, malheureusement, elle n’avait jamais pu rejoindre la cité angélique. Elle voulait pourtant tellement le voir. Au lieu de cela, elle devait supporter les autres brutes et les autres monstres qui foulaient le sol de leurs pas lourds… Mais à quoi bon ruminer ? Elle était là, elle était avec eux, elle ne pourrait pas aller à l’encontre de ça. Elle devait simplement s’y faire. C’était ce qu’elle s’efforçait de faire un peu plus chaque jour. C’était difficile, certes, mais ce n’était pas totalement impossible. Par ailleurs, son visage, la plupart du temps neutre, lui permettait de ne pas leur faciliter la tâche, quand il était question de la titiller, pour ainsi dire. Elle n’était pas aussi faible qu’ils le croyaient.

Finalement, la fin de son petit trajet arriva. Elle ouvrit une porte, croyant tomber sur la salle qu’elle recherchait depuis tout à l’heure, mais non… Elle était tombée sur un démon, encore allongé dans son lit, dans une tenue plutôt légère, d’ailleurs.

"Hao ?"

Elle était très mal tombée. Elle espérait tombée sur n’importe qui sauf lui. Pourquoi tomber sur lui ? Avait-il un pouvoir quelconque lui permettant de manipuler les pas des autres ? N’était-ce qu’une coïncidence ? Était-ce qu’on appelle le destin ? Bonnes questions…

Invité

Aujourd’hui avait été une journée comme Hao l’aimait : c’est-à-dire d’abord un peu de combat pour se défouler, qu’ils se fassent en intérieur ou en extérieur, mais aussi, son petit tour quotidien aux sources d’eaux chaudes qu’il réchauffait selon son bon plaisir. Heureusement, pas de personnes qui étaient venues le faire chier aujourd’hui, et son petit corbeau adoré était sur son perchoir, il ne voletait plus beaucoup comme il avait été blessé, mais il allait mieux et pour notre efféminé préféré, c’était l’essentiel. Ce qu’il faisait en ce moment même ? Ouai, c’est sûrement la question que vous vous posez tous. Bah, là, il sort des Onsen. Comme chaque soir avant d’aller se prélasser sur son lit et de penser à Anna dans le plus grands des non-secrets.

Il s’en allait donc au deuxième étage, connaissant par cœur le chemin de sa chambre, indiquant parfois des directions à des nouveaux venus d’une manière non polie – mais il le faisait quand même le faux-méchant -. Le voilà qui arrivait donc à sa chambre. Il ouvrait la porte qui laissait place à une pièce agréable, grande, et surtout chaude par rapport au reste du manoir, il y avait des bougies accrochées aux murs, parce que le feu ça lui plait, et un grand lit deux places, puis a coté une fenêtre assez grande, et une pièce spéciale pour la salle de bain, mais il ne l’utilisait jamais car l’eau était beaucoup trop froide, il aurait préféré se baigner dans de la lave.

« Allongeons-nous donc. »

Dit-il avec une voix ou l’on voyait qu’il était presque fatigué. Il enleva sa cape, il restait donc en simple pantalon, il enlevait ses choses qui ressemblaient vaguement à des chaussures mais gardait ses gants car il les aimait bien. Il se coucha sur son grand lit, au milieu, et avait comme l’impression de flotter. Il ne savait pas combien de temps il était resté comme ça pour contempler le plafond. C’est alors qu’il attendait un bruit inattendu pour cette heure là. Sa porte s’ouvrait. Il aurait d’abord pensé qu’il s’agissait d’une succube – ou d’un incube- qui s’était trompé de chambre en voulant rejoindre la sienne ou qui carrément faisait du porte à porte – bah quoi, ça lui était déjà arrivé ! Il se leva donc, son regard, au début un peu endormit ne put que se réveiller à vif lorsqu’il vit la personne qui était entrée chez lui ; la personne a qui il pensait constamment la journée : Anna.

Elle l’appelait par son prénom. Il eut un sourire un coin. Un sourire qui ne présageait rien de bon en général, pas avec Hao. Il s’assied d’abord sur le bord du lit pour la regarder un peu : elle ne changeait jamais, évident, vu l’endroit où ils se trouvaient. Il se leva aussi, son regard avait changé, il était beaucoup plus charmeur, beaucoup plus réveillé qu’avant surtout. En somme : Hao était content de la voir. Il avait arrêté de la chercher depuis qu’elle ne cessait de le rejeter, il attendait de la croiser, et de toute évidence le destin avait aujourd’hui bien fait les choses. Aujourd’hui, il allait en profiter.

« Eh bien, bien le bonjour, Anna. Qu’est-ce qui t’amène chez moi ? »

Il était provocateur comme à sonhabitude. Il se dirigeait en même temps vers la porte, qu’il ferma a clef avec sa propre clef, pour la jeter ensuite dans la salle de bain et en ferma la porte. Il attrapa doucement Anna ensuite, - la forçant si elle ne le voulait pas, car elle ne le voudrait sûrement pas- et la plaqua un peu brutalement contre le mur.

« Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? »

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Anna aurait vraiment dû demander son chemin. Elle n’en serait pas là, dans ce cas. Et elle n’aimait vraiment pas l’endroit où elle se trouvait. Pourquoi ? A cause de la personne qui occupait déjà la pièce ; Hao. Elle ne pouvait pas supporter qu’il soit aussi collant. Pourtant, au fond, elle ne détestait pas vraiment sa présence. Inconsciemment, elle le savait. Cependant, elle le cachait trop au fond d’elle qu’elle ne pouvait pas le percevoir. Oui, elle se mentait. Et elle avait aussi compris que le jeune démon n’était pas prêt d’arrêter de lui sauter dessus. Il ne la lâchait pas. En tout cas, pas vraiment. Pas complètement. Et il savait user de sa force pour profiter de la situation. Et ce qui pouvait le plus énerver la jeune femme, c’était bien évidemment le fait d’être impuissante, même face à la gente masculine. Alors, oui, elle le détestait encore plus. Il avait vraiment l’art de lui montrer qu’elle ne pouvait pas grand-chose contre lui. Il en abusait. Si seulement elle pouvait lui fermer son clapet, elle en serait tellement heureuse. Encore plus heureuse que quand elle avait rencontré pour la première fois les deux Asakura. Mais voilà, la jeune femme le savait bien, ce n’était pas prêt d’arriver. Ce qui la faisait encore plus rager. En soi, un véritable cercle vicieux. Pourtant, il y avait bien une raison pour que tout cela cesse, qu’elle accepte qu’elle soit coincée dans ce manoir et qu’elle s’y fasse, à la compagnie de ce démon du feu.

Encore cette fois-ci, Hao profitait et abusait de la situation. Il l’observait, d’abord silencieux. Sans doute voulait-il se persuader que ce n’était pas un rêve. N’allez pourtant pas croire qu’il allait rester sagement assis sur son lit. Ce serait bien trop gentil et aimable de sa part. Il n’était pas de ce genre, malheureusement pour la jeune Anna. Il s’était déjà levé. Apparemment, il restait encore à une certaine distance. La jeune Kyoyama restait pourtant sur ses gardes. Elle savait bien que d’une seconde à l’autre il risquait de lui sauter dessus. Il était hors de question qu’elle se fasse avoir, une nouvelle fois. Son regard charmeur, elle le connaissait. Cela signifiait qu’il avait des idées derrière la tête et qu’il savait déjà qu’il allait pouvoir s’amuser. Quant à elle, elle ne fléchissait pas, pas encore, en tout cas. Il fallait rester fier, surtout face à lui. De plus, la phrase qu’il prononça crispa la demoiselle. Ca y est, elle était énervée. Il avait réussi, une fois de plus, à la sortir de ses gonds. Saleté d’Hao. Saleté de démon.

" Tu sais pertinemment que je n’avais pas l’intention de venir ici. Je ne suis pas masochiste, je te le rappelle. Je me suis simplement trompée de pièce. Maintenant, si tu veux bien… "

Elle n’eut même pas le temps de finir sa phrase qu’il avait déjà fermé la porte de la pièce à clé, qu’il avait, en plus, jeté la dite clef dans la salle de bain qu’il avait également fermé à clefs et qu’il la plaquait contre un mur. Néanmoins, la jeune humaine ne voulait pas lui faire plaisir et ne voulait pas se laisser faire. Elle allait automatiquement riposter, en tout cas, elle allait essayer. Elle allait faire du mieux qu’elle le pouvait.

" Tu vas tout de suite ouvrir cette porte ! Je n’ai pas de temps à perdre ici, avec toi, et surtout pas dans cette tenue ! Tu sais très bien que je ne rigole pas. Alors, tu dégages de là tout de suite, tu m’as bien entendue, Hao ? "

La jeune femme donnait déjà, tant qu’elle le pouvait, des coups de pieds, espérant lui faire lâcher prise. Elle savait cependant que c’était presque vain. Il était bien trop fort pour elle. Mais être docile était une situation totalement impossible. C’était bien trop humiliant. C’était même assumer que ce n’était pas plus mal d’être avec lui.

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Hao tenait sa douce demoiselle rien qu’à lui bien fermement. Il ne faisait pas vraiment mal, enfin pas trop en tout cas. On va dire qu’il exerçait une pression suffisante pour bien la tenir, avec une ridicule douleur très supportable, surtout par le fort caractère d’Anna. Mais sa poigne était ferme, et elle le caractérisait, lui qui ne se laissait pas marcher sur les pieds, il était une personne à qui il ne fallait pas désobéir, peut être mis à part en plaisantant, mais c’était tout ce que l’on pouvait faire pour ne pas froisser la fierté. Fierté qui était presque tous les jours froissée par Anna, mais ça c’était autre chose, c’était le but qu’il devait atteindre pour se sentir bien.

Et d’ailleurs la demoiselle avait l’air plutôt fâchée comme d’habitude, contrariée et fâchée, normal après avoir attérit dans cette chambre, dans LA chambre dans laquelle elle ne voulait pas du tout aller. C’était très drôle d’ailleurs, ce genre de comportement. Et voilà qu’elle commençait à le chercher. Gentiment cela dit parce qu’elle était un peu bloquée contre lui quand même. C’était une posture très sexy, et il ne rata pas de regarder un peu sa poitrine, bon, d’accord, elle était un peu plate mais… Héhé, il avait des pensées un peu non catholiques qui se baladaient dans sa tête, mais quoi de plus naturel lorsqu’il avait son auto proclamée fiancée et petite amie en face de lui ? Rien-du-tout !

Et voilà qu’elle lui donnait des ordres maintenant, elle avait l’air plutôt pressée, elle mentionnait sa tenue en plus, c’était drôle, elle l’avait observé.. Hohoho, il était en train de se demander si elle l’avait matté ou non. Forcément, il était bien bâtit le Hao, et puis à se promener souvent torse nu aussi… ca donnait envie à certaines femmes !

« Bon et bien tu m’as l’air plutôt pressée Anna, donc, je te propose un deal, je te laisse partir mais, en échange je t’accompagne à ta destination. Ca te va je suppose ? »

Il n’attendait pas son approbation qu’il la lâcha et il allait chercher la clef qui était dans la salle de bain et y prit en même temps son haut et l’enfila vite fait puis il ouvrit la porte à Anna, tel un gentleman il ne lui laissait pas le choix et il savait qu’elle accepter ait parce qu’elle n’avait pas d’autre choix. Il la gardait près de lui pendant le chemin, la laissant mener parce qu’elle ne savait pas ou aller. C’est alors que quelques démons les abordaient. Un commençait à s’en prendre à Anna.

» Petite visite de courtoisie (Hiroka)

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