C’est l’heure du goûter…
Il devait être trois heure, et bon dieux que le sang de quelqu’un me ferrais du bien… Et bizarrement personne n’était dans le manoir ! Juste quand j’en avais besoin… quel bande d’égoïste. Je me baladais tranquillement dans le grand jardin, il était magnifique, mais où était la roseraie ? Il y en avait surement une non ? Même dans le mien il y en avait un avant.

Enfin peut importe, je m’assis sur un banc et respira le bon air frais, quand soudain… une odeur, une odeur de douce jeune fille, mmh, enivrant. Je suivis se délicieux parfum et la trouva, elle était mignonne avec ses longs cheveux. Ca ne manquait pas d’originalité en tout cas.. Ma gorge était sèche, il fallait un contacte et vite, je m’approchai d’elle un sourire attendrissant aux lèvres

« Excuse-moi... Teddy et moi on cherche la Roseraie.. Tu serais ou elle se trouve jolie demoiselle ? »

Yamiko n'était pas de bon humeur. Mais pas du tout du tout et elle ne le cachait pas, utilisant son aura pour décourager un maximum les autres de s'approcher. Déjà, on pouvait voir que quelque chose n'allait pas, puisqu'elle était à l'extérieur, assise sur un banc, seule, avec des vêtements normaux. Enfin, normaux, ça dépend des critères. Elle portait un joli ensemble de lingerie à dentelle mauve, avec un chemisier blanc transparent et une mini-jupe en cuir noir. Aucun soulier, pas ses bottes habituelles non plus. Mais ses pieds étaient propres, puisqu'elle n'avait pas marché. Elle avait volé, parce qu'elle le pouvait.

Mais ce n'était pas important. La raison de sa mauvaise humeur était très simple. Cette peste d'idiote de fausse démone de bibliothécaire accaparait toute l'attention de son maitre. Et il avait osé la faire passé avant elle. Oui, ce n'était pas très mature de partir par la fenêtre pour aller se morfondre dehors, mais Yamiko en avait vraiment marre de cette Maïwen qui montrait soudainement plus d'intérêt à Saytãn. Et raison de plus pour être fâchée, son aura de "déguerpissez sinon je vous bouffe" n'avait pas fait fuir quelqu'un qui avait en plus osé lui parler. Relevant la tête, elle sut tout de suite à qui elle avait affaire. Même si c'était une nouvelle, elle ne se gêna pas pour lui répondre sur un ton dur, n'ayant vraiment pas envie de faire sa gentille secrétaire pour le moment.

- Cherche Irisia, c'est à trois pas de toi.

A plus la regarder la femme était un peu plus âgée que moi, j’adorais ses cheveux en tout cas ! J’avais toujours voulus me faire une couleur mais mes parents me l’avaient interdit et puis ce caprice m’était passé. Enfin reprenons. Elle avait l’air d’être de très mauvais poil, et voir son visages si crispés m’agacé un peu, mais c’était tellement facile de lire en elle sur le coup… Allons, avant il fallait un peu la faire rire, malgré que je n’étais pas vraiment douée pour jouer le clown de service, je ferais un effort. Ah ne vous méprenez pas ! Ce n’est pas pour elle que je fais ca ! Enfin si, un peu mais je suis curieuse de voir ce que donne son jolie minois quand il sourit.

« A trois pas ? Ok ! » J’avançai d’un grand pas » Uuun.. . » Puis un deuxième « Deeeuux… » Et le dernier « Troiiiis ! … J’y suis ? Teddy ? On y est ? »

… Ok c’était nul, mais je ferais mieux la prochaine fois ! Je soupirais doucement, voyant que la demoiselle semblait encore énervée, plus besoin de jouer a l’enfant alors, allons parler de femme à femme. Je m’assis sur le banc, laissant un large espace entre nous, ou je posai ensuite Teddy. Admirant les fleurs, je ressentis son aura, on aurait dit qu’il voulait bien faire comprendre qu’elle était en rogne… ca sent la femme amoureuse a plein nez. J’eu un sourire et prononça calmement, fixant encore les fleurs en face :

« Les hommes. Toujours à regarder à droite et à gauche, a moins que ce ne soit les démons, ils ne s’aperçoivent même pas qu’ils blessent de belle fille comme toi et moi. »

La manipulation d'esprit, tellement simple.

L'expression sur le visage de Yamiko ne changea pas du tout lorsque la nouvelle démone essaya de la faire rire. Non, mais elle se pensait où, dans une cour de récré? Non, ce qu'il fit rire Yamiko, ce fut le commentaire qu'Irisia passa après s'être assise. Ce n'était pas un rire joyeux par contre, plutôt un rire parce qu'elle avait trouvé son intervention vraiment idiote.

- Ce ne sont pas les hommes ni les démons qui blessent, ce sont nous, les femmes. Et...

Laissant sa phrase en suspens, Yamiko se pencha vers Irisia, mettant un genoux sur le banc, sans vraiment faire attention à ce qu'elle venait de faire tomber, pour être la la bonne hauteur pour la regarder dans les yeux. Elle prit son menton à une main, libérant un peu ses hormones de séduction et aspirant juste un tout petit peu d'énergie vitale à la demoiselle.

- Il n'y a aucun mal à jouer un peu.

La secrétaire était en mode séduction. Son aura et sa voix avaient changées du tout au tout. Mais ça ne voulait pas dire qu'elle était sérieuse. Elle ne l'était jamais. Elle même le disait, ce n'était que pour jouer. Voir comment allait réagir cette nouvelle démone visiblement peu adaptée à l'ambiance du manoir.

Cette femme était vraiment un spécimen rare, peut être que je jouais avec le feu ? Qu’importe, après tout, elle n’est qu’une simple domestique a Saytan-sama, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure qu’elle lui courait après. J’eu un léger sourire quand je la vie rapidement détourner la conversation. Elle avait peur que je m’en mêle trop ? Cela dit ses mots m’intéressèrent. Nous ? Les femmes ? Cela voudrait dire qu’elle s’est fait piquer son amoureux ? Pauvre chérie ! Si j’avais su je n’aurai pas était si joueuse, c’est dure de voir le garçon qu’on aime se faire piquer par une autre, je sais bien que la jalousie c’est mal, j’aurai voulu l’aider pour qu’elle se sente un peu réconforté, mais Teddy était contre cette idée. Elle l’avait dégagé du banc, pauvre Ted’ ! Enfin, il en a vus pire, et il s’en remettra, je ne me préoccupais pas de lui pour l’instant.

« Tu as raison. Le jeu est bien plus amusant »

Chuchotais je d’une voix mielleuse et douce à souhait.
Elle voulait jouer un peu avec moi ? Si ça l’aide à se sentir mieux, pourquoi pas. Après tout il n’y a aucun mal à se faire plaisir avec une aussi jolie demoiselle, et puis ce n’est pas comme si on était sérieuse non ? Enfin, en tout cas, moi je ne l’étais pas. Je la fixais dans les yeux, rapprochant doucement mon corps du sien, passant ma main sous son T-shirt pour caresser son ventre, humant l’odeur de son cou, je lui murmura doucement.

« Ton parfum est si doux Yami-chan ♥ ! Je me demande quel gout ...peut bien avoir ton sang. »

Mes yeux rougirent subitement, Teddy regardait la scène, visiblement ravie.

Yamiko n'était aucunement sérieuse lorsqu'elle dragua Irisia. À voir les émotions sur le visage de celle-ci, elle devait sûrement se faire des scénarios, ou du moins, s'imaginer des trucs sur la secrétaire. Choses certainement fausses, mais la succube n'avait aucun moyen de savoir ce que l'autre pensait. Pas que ça la dérangeait par contre. Sauf qu'Irisia fit une erreur. Preuve qu'elle était nouvelle. La main dans son chandail, elle n'était pas la première, ni la dernière à le faire et ça ne dérangeait pas du tout Yamiko. Après tout, c'est là que Saytan avait les mains il y a à peine quelques minutes, avant que la foutue Maïwen vienne lui poser une question. Dire qu'elle avait déjà déboutonné le pantalon du démon, il s'était quand même levé et l'avait laissée en plan. Raison de la frustration de Yamiko. Mais non, l'erreur de la petite démone fut d'utiliser un surnom. Bon, et d'insinuer qu'elle voulait boire son sang, mais c'était un peu un détail ça et ce ne fut pas ce qui fit réagir la secrétaire. Oui, elle n'était peut-être qu'une secrétaire, mais pas n'importe laquelle et il fallait bien qu'elle enseigne les bonnes manières à la nouvelle. C'est donc pour ça qu'elle plaça une main sur son coup, forçant juste assez pour que ça soit désagréable, appuyant ses ongles contre la peau délicate, la couchant contre le banc dans un élan.

- Yamiko-sama pour toi. Ou bien tu m'appelles par mon nom de famille. Iri-chan.

D'une voix posée, mais menaçante, Yamiko avait insisté sur son nom et sur celui de la demoiselle, pour lui faire comprendre la différence dans la hiérarchie. Et ce n'était clairement pas un jeu, comme le montrait les yeux de la succube, qui en profita également pour absorber un peu plus de la force vitale de la demoiselle sous elle. Selon sa réponse, elle aurait peut-être le droit de continuer le jeu. Mais elle devait faire très attention, parce que Yamiko n'était pas patiente, encore moins aujourd'hui.